Hautsde-France. Le 16 avril prochain, aura lieu la commémoration du centenaire de la bataille du Chemin des Dames. Un évÚnement majeur de la premiÚre guerre mondiale mais aussi de la mémoire
Ala tĂȘte de la 1 Ăšre armĂ©e se trouve le gĂ©nĂ©ral Fritz Von Below. La câest de toutes parts un massacre, sur le Chemin des Dames comme dans la plaine champenoise. Pour la premiĂšre fois, les chars dâassaut français prennent part Ă la bataille. Ceux-ci sont engagĂ©s dans le secteur de Berry-au-Bac ; leur premiĂšre intervention sâavĂšrera ĂȘtre un dĂ©sastre. Sur les 128
LeChemin des Dames se situe dans le dĂ©partement de l'Aisne. Comprendre Le Chemin des Dames doit son nom aux Ă©lĂ©gantes filles de Louis XV qui le parcouraient autrefois. Elles ne pouvaient imaginer qu'en 1917, il serait le lieu d'une incroyable et inutile boucherie due Ă l'Ă©chec de l'offensive du gĂ©nĂ©ral Nivelle. Cette petite route suit la crĂȘte calcaire qui sĂ©pare la vallĂ©e de l
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Chemin des Dames La RD 18 CD, au niveau de la ferme d'Hurtebise Autres dĂ©nominations Chemin des Dames CaractĂ©ristiques Longueur 25,9 km Direction ouest/est ExtrĂ©mitĂ© ouest N 2 D 14 D 23 Ă Aizy-Jouy Intersections D 15 Ă Pargny-Filain D 152 Ă Filain D 883 Ă Braye-en-Laonnois D 967 Ă Cerny-en-Laonnois D 102 Ă Paissy D 18 Ă Bouconville-Vauclair D 18 Ă Craonne D 19 Ă Craonne D 889 Ă Corbeny D 182 Ă Corbeny D 62 Ă Corbeny D 889 Ă Corbeny ExtrĂ©mitĂ© est D 1044 D 18 Ă Corbeny RĂ©seau Route dĂ©partementale Territoire traversĂ© 1 rĂ©gion Hauts-de-France 1 dĂ©partement Aisne Villes principales Aizy-Jouy, Chavignon, Pargny-Filain, Filain, Monampteuil, Ostel, Chevregny, Braye-en-Laonnois, Colligis-Crandelain, Pancy-Courtecon, Cerny-en-Laonnois, Vendresse-Beaulne, Paissy, Chermizy-Ailles, Oulches-la-VallĂ©e-Foulon, Bouconville-Vauclair, Craonne et Corbeny Le Chemin des Dames ou RD 18 CD CD mis pour Chemin des Dames » est une route dĂ©partementale française dans le dĂ©partement de l'Aisne entre Laon, Soissons et Reims, en France. Le Chemin des Dames est entrĂ© dans la mĂ©moire collective pour avoir Ă©tĂ© le théùtre de plusieurs batailles meurtriĂšres de la PremiĂšre Guerre mondiale. Toponymie L'origine du nom Chemin des Dames rĂ©side dans la demande de Mme de Narbonne d'amĂ©liorer la route menant Ă son chĂąteau de la Bove en prĂ©vision des visites de Mesdames », les filles de Louis XV, entre le carrefour de l'Ange Gardien » et Corbeny ce fut la route pour les Dames »[1]. Un article de G. LenĂŽtre pseudonyme de ThĂ©dore Gosselin d'avril 1917 popularise cette origine en l'enjĂŽlivant[2] Mesdames AdĂ©laĂŻde, Sophie et Victoire, filles de Louis XV, allaient souvent dans la belle saison, passer quelques jours chez Mme de Narbonne, lâune de leurs dames dâhonneur, au chĂąteau de La Bove. [...] On Ă©tablit vers 1770, pour la commoditĂ© des princesses, une bonne chaussĂ©e, [et] on appelle cette nouvelle route le "chemin des Dames". » La presse militaire allemande reprend cette version depuis lors recopiĂ©e partout. Elle est en partie lĂ©gendaire seules Mmes AdĂ©laĂŻde et Victoire se sont rendues Ă La Bove, une seule fois de facon certaine, en 1784. L'amĂ©lioration du chemin en 1783 a seulement consistĂ© en son empierrement en cailloutis, et non en la construction d'une bonne chaussĂ©e »[3]. Description La route relie dâouest en est les 25,9 km sĂ©parant Aizy-Jouy de Corbeny, entre les riviĂšres l'Ailette au nord et l'Aisne au sud. Il commence au niveau de l'Ă©changeur entre la route nationale 2 et la D18 CD. Le calvaire de l'Ange gardien, qui n'a pu ĂȘtre dĂ©placĂ© lors de la construction de l'Ă©changeur, en marquait autrefois l'entrĂ©e ouest. Empruntant la route dĂ©partementale 18, le Chemin des Dames rejoint vers l'est la route nationale 44 Ă Corbeny. Long d'une petite trentaine de kilomĂštres, il passe par la ligne de crĂȘte situĂ©e entre la vallĂ©e de l'Ailette et la vallĂ©e de l'Aisne. Par extension, le Chemin des Dames dĂ©signe le plateau compris entre ces deux vallĂ©es. Le Chemin des Dames, avant 1914, partie ouest Le Chemin des Dames, avant 1914, partie est Carte du Chemin des Dames, en novembre 1917. La RD 18 CD traverse dix-huit villages dont sept ont Ă©tĂ© totalement ou partiellement dĂ©truits et classĂ©s en zone rouge en 1923. Sur ces sept villages, deux ont Ă©tĂ© reconstruits sur un autre emplacement du territoire de leur commune Cerny-en-Laonnois et Craonne, et cinq ont fusionnĂ© avec une commune voisine. Parmi les cinq villages qui ont fusionnĂ©, trois avaient Ă©tĂ© totalement dĂ©truits Ailles dont il ne reste quâun champ a Ă©tĂ© rĂ©uni Ă Chermizy. Courtecon dont seule une chapelle a Ă©tĂ© reconstruite sur lâemplacement de l'ancienne Ă©glise a Ă©tĂ© rĂ©uni Ă Pancy et le hameau de la VallĂ©e-Foulon de Vauclerc-et-la-VallĂ©e-Foulon dont il ne reste quâun crucifix a Ă©tĂ© rĂ©uni avec le village de Oulches, alors que le village Vauclerc-et-la-VallĂ©e-Foulon qui entourait lâabbaye de Vauclair dont il ne reste plus que les ruines a Ă©tĂ© rĂ©uni Ă la commune de Bouconville. Deux villages avaient Ă©tĂ© partiellement dĂ©truits Beaulne-et-Chivy dont il subsiste quelques maisons a Ă©tĂ© rĂ©uni Ă Vendresse et Crandelain-et-Malval dont il ne reste que quelques maisons Ă Colligis. Quelques fermes qui furent l'enjeu de batailles cĂ©lĂšbres de la PremiĂšre Guerre ont Ă©tĂ© reconstruites, telle que la ferme d'Hurtebise ; dâautres, la ferme Saint-Martin, la Malmaison, la RoyĂšre ou Malval, ne le furent pas. Parcours Aizy-Jouy du Val de l'Aisne 0,0 km La RD 18 CD commence au rond-point dâun Ă©changeur oĂč passent trois autres routes la RN2, la RD14 et la RD23. La RD 23 Sud amĂšne aux monuments commĂ©moriaux du moulin de Laffaux Crapouillots 1933, gĂ©nĂ©ral EugĂšne BrilliĂ©, 4e Cuirassiers, 9e Cuirassiers[4],⊠ainsi quâĂ lâancien village disparu dâAllemant reconstruit dans la vallĂ©e mitoyenne. La RD 23 Nord amĂšne au bĂ©lier hydraulique, au pont Noir, au fort et au cimetiĂšre militaire allemand, ainsi quâaux Ă©cluses des ponts d'Elle et d'Oger Ă Chavignon. La RD 14 Est amĂšne Ă la chapelle souterraine[N 1] de Rouge-Maison Ă Vailly-sur-Aisne. La RD 14 Ouest amĂšne Ă Vaudesson. Chavignon du Val de l'Aisne 0,3 km En 1924, un calvaire de l'Ange gardien marquant l'entrĂ©e Ouest de la RD 18 CD, n'a pu ĂȘtre dĂ©placĂ© en 2005 lors de la construction de l'Ă©changeur, et se situe depuis entre la RN 2 et la RD 23. 1,7 km rive gauche, un monument en granite du rĂ©giment d'infanterie coloniale du Maroc le plus dĂ©corĂ© de lâarmĂ©e française avec ses trois fourragĂšres lĂ©gion d'honneur, mĂ©daille militaire et croix de guerre. Inscription du gĂ©nĂ©ral Maistre Le gĂ©nĂ©ral commandant de la VIe armĂ©e cite Ă l'ordre de l'armĂ©e le rĂ©giment d'infanterie coloniale du Maroc ordre gĂ©nĂ©ral no 529 du 13 novembre 1917 rĂ©giment d'Ă©lite sous l'Ă©nergique commandement du lieutenant-colonel Debailleul a le 23 octobre 1917, par une manĆuvre audacieuse difficile et remarquablement exĂ©cutĂ©e, encerclĂ© et enlevĂ© de haute lutte les carriĂšres de la BohĂ©ry, s'est emparĂ© ensuite des lignes de tranchĂ©es du Chemin des Dames que la garde prussienne avait l'ordre de dĂ©fendre, puis progressant encore sous un feu violent d'artillerie et de mitrailleuses sur une profondeur de plus de 2 km2 malgrĂ© des pertes sensibles, a atteint avec un entrain admirable tous les objectifs, infligeant Ă l'ennemi de lourdes pertes, capturant 950 prisonniers dont 14 officiers, 10 canons dont 8 de gros calibre, et un nombreux matĂ©riel de guerre »[5] sculpteur Rombaux Roland, 1934. 2,0 km rive gauche, une borne kilomĂ©trique. 2,3 km rive gauche, une stĂšle commĂ©morative de la 38e DI division d'infanterie marque lâintersection dâune route. Est Ă©crit 23 octobre 1917, la 38e division comprenant le 4e rĂ©giment de zouaves, le RICM rĂ©giment dâinfanterie coloniale du Maroc, le 4e rĂ©giment mixte de zouaves et tirailleurs, le 8e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens, le 32e rĂ©giment dâartillerie de campagne, part Ă lâattaque. Dâun seul Ă©lan, le 4e Zouaves sâempare du fort de la Malmaison et de tous ses objectifs, faisant les 23-24-25 octobre 600 prisonniers, capturant 17 canons et de nombreuses mitrailleuses, obtenant sa 6e citation Ă lâordre de lâArmĂ©e ». La route Ă gauche, mĂšne au fort de Malmaison sur les plans du gĂ©nĂ©ral SĂ©rĂ© de RiviĂšres[7] avec son cimetiĂšre allemand enterrĂ©s aprĂšs la bataille de la Malmaison 1917. La route Ă droite redescend Ă la Creute du CaĂŻd, Ă lâĂ©glise dâAizy 1933 et Ă lâAisne[8],[9]. 3,2km La ferme du PanthĂ©on Pargny-Filain du Val de l'Aisne 3,7 km la RD 15 conduit au monument allemand Ă lâarriĂšre de lâĂ©glise et au lac de Monampteuil oĂč coule lâAilette et le canal de l'Oise Ă l'Aisne. Filain du Val de l'Aisne 4,0 km rive gauche, une borne kilomĂ©trique. 4,3 km La RD 152 conduit Ă gauche aux plaques commĂ©moratives au mur Ouest de la chapelle Sainte-Berthe 1927, situĂ©e Ă cĂŽtĂ© de la ferme Saint-Martin disparue une plaque en mĂ©moire du 283e rĂ©giment d'infanterie, une plaque du 19e bataillon de chasseurs Ă pied, une plaque du 288e rĂ©giment d'infanterie du Gers[10]. La route conduit Ă©galement au lac de Monampteuil. 5,0 km rive gauche, une borne kilomĂ©trique ; rive droite, le panorama Ă la ferme de la RoyĂšre reconstruite sur la RD 18 CD, lâancienne ferme a disparu ; elle Ă©tait dans une prairie entre dans le bois de la RoyĂšre et la ferme actuelle. 5,8 km rive droite, une stĂšle commĂ©morative du 99e rĂ©giment d'infanterie alpine marque la limite entre Filain Ouest et Ostel Est. Inscription 99 RIA 20 mai 1917 8 juin 1940 ». Monampteuil du Val de l'Aisne 6,0 km rive gauche, une borne kilomĂ©trique indique la frontiĂšre sur 600 mĂštres entre Monampteuil rive gauche et Ostel rive droite. Ostel du Val de l'Aisne 6,4 km rive droite, une stĂšle commĂ©morative avec une cocarde tricolore en dessous a pour inscription A la mĂ©moire de Jean Roblin mort pour la France Ă l'Ăąge de 19 ans et de ses camarades du 146e d'Infanterie tombĂ©s avec lui le 18 mai 1917 »[11]. 6,8 km rive droite, une stĂšle commĂ©morative avec une cocarde tricolore au-dessus a pour inscription Jean Dauly, 350e RĂ©giment d'Infanterie, tuĂ© le 6 mai 1917 dans le petit bois en face Ă l'Ăąge de 20 ans. RegrettĂ© de sa mĂšre, de toute sa famille et de ses camarades. Priez pour lui ». 7,0 km rive gauche, une borne kilomĂ©trique ; rive droite, une croix sculptĂ© sur une colonne commĂ©morative. Inscription Marcel Duquenoy, de Calais, ĂągĂ© de 20 ans, aspirant au 350e d'infanterie. En souvenir de notre fils disparu le 6 mai 1917, dans le bois en face ». Chevregny des Vallons d'Anizy 7,1 km rive gauche, une borne kilomĂ©trique indique la frontiĂšre sur 600 mĂštres entre Chevregny rive gauche, et Ostel rive droite. LâentrĂ©e Nord du tunnel souterrain du canal de l'Oise Ă l'Aisne se trouve dans le bois JazĂ© Ă Chevregny ainsi que le mont Bossu. Braye-en-Laonnois du Chemin des Dames 7,6 km croisement avec le CVO chemin vicinal ordinaire no 3 de Chavonne Ă Chevregny Ă droite, le CVO mĂšne Ă Bray avec ses sculptures du XVIIIe siĂšcle ainsi que celles des allemands, français et amĂ©ricains de la PremiĂšre Guerre mondiale de lâabri souterrain de Froidmont[8] ont Ă©tĂ© classĂ©es aux monuments historiques 1998[12], son ObĂ©lisque du 27e et 67e bataillon de chasseurs alpins, ainsi que lâentrĂ©e Sud du tunnel et Ă Ostel avec son tilleul de Sully de 1636, son monument des aviateurs, et son menhir druidique. Ă gauche, le CVO mĂšne Ă lâentrĂ©e Nord du tunnel Ă Chevrigny. 8,0 km rive gauche, une borne kilomĂ©trique marque lâentrĂ©e dâune route menant Ă un forage du tunnel reliĂ© Ă une antenne radio. 9,0 km rive gauche, une borne kilomĂ©trique. 9,5 km la RD 883 permet de rejoindre Ă gauche, Colligis-Crandelain Vestige des creutes de lâancienne ferme de Malval disparu situĂ© rive gauche du virage Ă droite du lacet de la RD 883[13]. Ăglise Saint-Nicolas[14] du village disparu de Crandelain-et-Malval. Ăglise Saint-Martin, classĂ©e monument historique 1920. Traces rupestres de diffĂ©rentes Ă©poques dont allemandes de lâabri souterrain de Colligis, monument historique 2000. Ă droite, Braye. 9,6 km rive droite, tombe dâun poilu de la 11e DI. Est Ă©crit Lâan 1917, le 5e jour de mai, le Christ qui aime les Francs ouvre son royaume Ă 180 chasseurs Ă pied du 2e Bataillon, assaillant bravement Malval aprĂšs 33 mois dâune cruelle guerre, pour arracher leur pays Ă lâinjuste ennemi. Parmi eux, le sous-lieutenant Henri de Bonand-Montaret, licenciĂ© en histoire et engagĂ© volontaire Ă 19 ans, tomba ici pour lâamour de la France, de Montaret, de ses hommes. Français, ne craignez rien mais priez Dieu pour le bataillon. Lettre dâHenri du 16 avril 1917[15]. » 9,7 km la ferme de Malval, reconstruite sur la RD 18 CD en 1918, aprĂšs la destruction de lâancienne ferme. Colligis-Crandelain du Laonnois 10,0 km rive gauche, une borne kilomĂ©trique limite la frontiĂšre entre Colligis-Crandelain rive gauche, et Braye rive droite. Pancy-Courtecon du Chemin des Dames 11,0 km rive gauche, une borne kilomĂ©trique. 11,4 km intersection avec Ă droite, le chemin rural de Moussy-Verneuil Ă Courtecon amenant au bois des Vaumerons de Vendresse-Beaulne. Ă gauche, le chemin vicinal ordinaire no 5 du Chemin des dames Ă Pancy amĂšne Ă Pancy-Courtecon avec sa chapelle du village disparu de Courtecon[16], son Ă©glise Saint-Jean-Baptiste[8] classĂ©e au titre des monuments historiques en 1921[17] et son monument commĂ©moratif franco-allemand[18]. 12,0 km rive gauche, une borne kilomĂ©trique. Cerny-en-Laonnois du Laonnois 13,0 km rive gauche, une borne kilomĂ©trique ; Rive droite, cimetiĂšre militaire allemand de 1914-1918 Deutscher Soldatenfriedhof. 13,1 km rive gauche, Chapelle MĂ©morial du Chemin des Dames 1951, sa lanterne des morts 1969 et une stĂšle de la 38e division dâinfanterie oĂč est inscrit Monument Ă la 38e division dâinfanterie groupant les RICM 4e zouaves, 4e mixte zouaves tirailleurs, 8e tirailleurs tunisiens, 32e RAC, Cies du GĂ©nie 19/2 â 19/52 a combattu en septembre 1914 au Chemin des Dames, Ă Craonne et Heurtebise, en avril 1917 Ă Cerny, La Bovette et Heurtebise, en octobre 1917 Ă Chavignon, CariĂšres Bohery, et reprise du fort de La Malmaison le 23 octobre ». Dans la chapelle, une plaque commĂ©more la mĂ©moire des SĂ©nĂ©galais 1983, et une plaque commĂ©morative rend hommage au 18e rĂ©giment d'infanterie au MĂ©morial de Cerny, ville natale de Remi de Reims. Chapelle MĂ©morial du Chemin des Dames 1951. 13,1 km rive droite, NĂ©cropole française et russe cimetiĂšre militaire 1919 avec la Colonne des Britanniques du 1er Bataillon Loyal North Lancashire. Inscription In memory of the officers warrant and non commissioned officers and men of the Battalion Loyal North Lancashire regiment who laid down their lives on active service 1914-1919 ». 13,2 km la RD 967 anciennement RN 367 permet de rejoindre Ă droite, indiquĂ©s par un panneau Pays de Laon par monts et merveilles », deux cimetiĂšres militaires anglais de 14-18, le British Cemetery et le Churyard Ă Vendresse-Beaulne ainsi que la chapelle du village disparu de Beaulne-et-Chivy. Ă gauche, le mĂ©morial de Cerny et le Lac de l'Ailette. 13,6 km intersection avec une voie rurale Ă droite, le chemin rural de Vendresse-Beaulne Ă Cerny-en-Laonnois amĂšne Ă la RD 967. Ă gauche, le chemin rural de Chamouille Ă Cerny-en-Laonnois amĂšne au cimetiĂšre civil seul lieu ayant survĂ©cu Ă la destruction de lâancien Cerny-en-Laonnois. 14,0 km rive gauche, une borne kilomĂ©trique. 15,0 km rive gauche, une borne kilomĂ©trique. Vendresse-Beaulne du Chemin des Dames 15,2 km rive gauche, une stĂšle commĂ©morative marque la limite territoriale entre Cerny-en-Laonnois au Nord et Vendresse-Beaulne au Sud. Inscription A la mĂ©moire de notre fils bien-aimĂ©, le sous-lieutenant Louis Astoul, du 70e SĂ©nĂ©galais, tombĂ© glorieusement dans ces parages Ă l'Ăąge de 24 ans au cours de l'assaut du 16 avril 1917 et de ses camarades »[11]. Paissy du Chemin des Dames 16,0 km Ă gauche, la borne kilomĂ©trique du Poteau dâAilles marque lâintersection avec la RD 102 qui amĂšne Ă gauche, aux pelouses du village disparu dâAilles Ă Chermizy-Ailles. Ă droite, au vestige de lâancien moulin Ă vent la ferme de la Tour[19], Ă la creute-chapelle de Teilhard de Chardin 1916 et lâĂ©glise Saint-RĂ©mi 1930 de Paissy[20]. Chermizy-Ailles du Chemin des Dames 17,0 km une borne kilomĂ©trique marque la limite territoriale entre Chermizy-Ailles au nord et Paissy au sud. Oulches-la-VallĂ©e-Foulon du Chemin des Dames 17,8 km Ă droite, les neuf statues de la Constellation de la Douleur du MĂ©morial aux tirailleurs sĂ©nĂ©galais de Christian Lapie, et la stĂšle de la 164e DI, Ă lâinscription Aux morts de la 164e Division, Chemin des Dames, Vauclerc, Casemates, Mai ; Hurtebise, Dragon, juin ; Craonne, Californie, juillet ». 17,9 km musĂ©e du Chemin des Dames, caverne du Dragon » Drachenhöhle Ă la ferme de la Creute[21]. 18,0 km rive gauche, une borne kilomĂ©trique. StĂšle du 4e rĂ©giment de zouaves. Cliquez sur une vignette pour lâagrandir. Bouconville-Vauclair du Chemin des Dames 18,3 km intersection avec la RD 886 qui amĂšne Ă droite, au crucifix du hameau disparu de La VallĂ©e-Foulon Ă Vauclerc-et-la-VallĂ©e-Foulon village disparu, racolĂ© Ă Oulches-la-VallĂ©e-Foulon. Ă gauche, en face du monument en bronze en mĂ©moire des soldats Marie-Louise » et des Bleuets », oĂč est Ă©crit 1814 â 1914 A la vaillance de la jeunesse française Marie-Louise 1814 - Bleus 1914 unis dans une mĂȘme gloire » Maxime Real del Sarte, 30 octobre 1927, se trouvent une plaque commĂ©morative du 4e de Zouaves A la gloire du 4e RĂ©giment de Zouaves vainqueur des combats de 1914 et 1917 contre la garde impĂ©riale allemande Ă la ferme dâHurtebise. et une plaque commĂ©morative du 4e division cuirassĂ©e Ici le 20 mai 1940, les Cies auto 249 et 349/22 de la 4e division cuirassĂ©e attaquĂ©es de toutes parts par des Ă©lĂ©ments blindĂ©s allemands dĂ©fendirent vaillamment leur convoi dans un combat inĂ©gal. Hommage Ă nos morts. accolĂ©es sur lâenceinte de lâancienne mairie dâHurtebise[23]. Chacun des deux piliers du portail est coiffĂ© dâun boulet de canon de la Bataille de Craonne 1814. La RD 886 continue au jardin de Plantes MĂ©dicinales de lâabbaye de Vauclair Ă lâancien village de Vauclerc-et-la-VallĂ©e-Foulon disparu, rattachĂ© Ă Bouconville-Vauclair ainsi quâau rĂ©seau de tranchĂ©es de Bouconville-Vauclair. Le monument des Marie-Louise et des Bleuets. Cliquez sur une vignette pour lâagrandir. La ferme et ancienne mairie dâHurtebise. Cliquez sur une vignette pour lâagrandir. 19,0 km rive gauche, une borne kilomĂ©trique marque lâintersection avec la RD 18. Sur la gauche, la D 18 CD prend le nom de la Journette » et amĂšne au plateau de Californie. Sur la droite, la RD 18 descend au monument des Basques[24] de la 36e division dâinfanterie dont le 18e rĂ©giment d'infanterie de Pau, et au cimetiĂšre de Craonnelle, ainsi quâĂ Maizy oĂč trois soldats du 18e RI furent fusillĂ©s pour lâexemple 1917. 19,2 km rive droite, une fortification recouverte de gazon laisse passer une cheminĂ©e. 20,0 km rive gauche, une borne kilomĂ©trique. 20,2 km sur la rive gauche, le chemin des FrĂšres-Anciaux dans la forĂȘt domaniale de Vauclair conduit Ă Bouconville-Vauclair. 20,4 km sur la rive gauche, un chemin conduit au monument NapolĂ©on, statue de NapolĂ©on Ier debout mains derriĂšre le dos. Sur le socle est inscrit CommĂ©moration de la bataille de Craonne 7 mars 1814, Ce monument a Ă©tĂ© Ă©rigĂ© par le comitĂ© de tourisme et lâunion des st. de lâAisne et inaugurĂ© le 30 juin 1974, par m. Michel Poniatowski ministre dâĂtat ministre de lâIntĂ©rieur » sculpteur Georges Thurotte, 1974[25]. Craonne du Chemin des Dames 21,0 km rive gauche, une borne kilomĂ©trique. 21,1 km sur la rive gauche, un chemin de la Laie des Casemates dans la forĂȘt Domaniale de Vauclair, sur la rive gauche, le Plateau des Casemates entre lâisthme de Hurtubise et le plateau de Californie. 21,6 km sur la rive gauche, le monument Ils n'ont pas choisi leur sĂ©pulture du sculpteur HaĂŻm Kern, 1998 devant lâentrĂ©e du chemin de la Laie de Californie dans la forĂȘt domaniale de Vauclair ; Sur la rive droite, le belvĂ©dĂšre du plateau de la Californie offre un panorama de la vallĂ©e de lâAisne. Un monument du 18e rĂ©giment d'infanterie 1927 sur un blockhaus au bord oriental du plateau. Il est Ă©crit Ă la gloire du 18e RI de Pau BĂ©arn - Pays basque - Gascogne, rĂ©giment d'Ă©lite chargĂ© d'enlever le plateau de Craonne, position jugĂ©e inexpugnable, l'a pris d'assaut dans un Ă©lan superbe. Citation Ă l'armĂ©e - 4-5 mai 1917 ». Panorama vu du plateau de Californie. Plateau Californie et des casemates. Cliquez sur une vignette pour lâagrandir. 22,0 km rive gauche, une borne kilomĂ©trique. 22,4 km sur la rive droite, les tableaux de lâarboretum de Craonne marquent lâentrĂ© dâun chemin qui descend Ă Craonne ; sur la rive gauche, une micro balade mĂšne Ă lâHĂȘtre de la paix 1998 de lâarboretum, aux vestiges de lâĂ©glise Saint-Martin[26] et du cimetiĂšre du Vieux Craonne, village disparu sous les bombardements de 14-18 et placĂ© en zone rouge. 23,0 km rive gauche, une borne kilomĂ©trique marque lâintersection avec sur la droite, un monument Ă nos morts » Enfants de Craonne » 1914-1918[27] Ă lâentrĂ©e de la RD 18 qui descend Ă lâĂ©glise Art dĂ©co Saint-Martin Ă Craonne. Sur la gauche, la D 18 CD se dirige vers le monument des chars dâassaut Ă Berry-au-Bac. 23,1 km sur la rive droite, une stĂšle est Ă©crit A la mĂ©moire de Joseph Adolphe Hirsch, lieutenant au 2e GĂ©nie, chevalier de la LĂ©gion dâhonneur, Croix de Guerre, tombĂ© Ă Craonne le 5 mai 1917. 23,5 km intersection avec la RD 19 ou se trouvait rives gauche et droite le hameau de Chevreux disparu Ă gauche, la route mĂšne Ă la ferme du Temple et Ă la stĂšle de Guillaume Apollinaire Ă Pontavert. Ă droite, un monument au 8e et au 208e rĂ©giment d'infanterie, marque la route qui mĂšne au jardin de Plantes MĂ©dicinales de lâabbaye de Vauclair et le RĂ©seau de tranchĂ©es de Bouconville-Vauclair. Est Ă©crit sur le monument Aux officiers, sous-officiers et soldats des 8e et 208e ayant combattu en avril 1917 Ă Craonne-Chevreux. 1914-1918. Dinant â Guise â Marne â Aisne â Champagne â Verdun â Somme â Flandres â Ourcq â Ailette[29]. Corbeny du Chemin des Dames 25,3 km intersection avec la RD 889 qui amĂšne Ă Pontavert. 25,0 km rive gauche, une borne kilomĂ©trique. 25,2 km intersection avec Ă droite la RD 182 qui amĂšne au collĂšge LĂ©opold-Senghor. 25,4 km Ă droite, la petite chapelle royale de la fontaine Saint Marcoult reconstruite en 1920. Plaque commĂ©morative, avec pour inscription Ici dans le prieurĂ© bĂ©nĂ©dictin de Corbeny de 899 Ă 1790, les reliques de saint Marcoult, abbĂ© de Nanteuil, invoquĂ© pour la guĂ©rison des Ă©crouelles ont Ă©tĂ© vĂ©nĂ©rĂ©es par le pape Calixte II, saint Bernard[Lequel ?], sainte Jeanne d'Arc et par des multitudes de pĂšlerins. » 25,5 km intersection avec Ă gauche la RD 62 qui amĂšne au jardin de Plantes MĂ©dicinales de lâabbaye de Vauclair et le RĂ©seau de tranchĂ©es de Bouconville-Vauclair. Ă droite sur la place Saint-Marcoult, se trouve un abreuvoir. 25,6 km intersection avec la RD 889. 25,7 km intersection avec rue de la Poterne rive gauche, rue des Remparts du Midi rive droite. La RD 18 CD prend le nom de rue Pierre-Curtil. 25,8 km rive gauche, la rue de l'Ăcole sĂ©pare la mairie dâune statue commĂ©morative dâun poilu. La façade de la mairie porte la plaque commĂ©morative suivante Jeanne dâArc, au lendemain du sacre accompagnant le roi Charles VII a sĂ©journĂ© Ă Corbeny le 22 juillet 1429, CinquiĂšme centenaire, offert par Notre Dame de MontrĂ©al Canada ». Sous le poilu tenant son fusils Ă terre est Ă©crit Corbeny Ă ses enfants morts pour la France 1914 - 1918[30] 25,8 km rive droite, ruelle Garlet. 25,9 km lâĂ©glise Saint-Quentin reconstruite en 1920 marque lâintersection avec la RD 1044 anciennement route nationale 44 et la RD 18[31]. En face, la RD 18 amĂšne Ă Berrieux. la RN 44 amĂšne Ă Sainte-Croix Ă gauche et Ă La Ville-aux-Bois-lĂšs-Pontavert et au monument des chars dâassaut Ă Berry-au-Bac Ă droite. Hommage aux poilus de 1914 â 1918. Cliquez sur une vignette pour lâagrandir. Le Chemin des Dames dans l'Histoire Il fut baptisĂ© ainsi Ă la fin du XVIIIe siĂšcle et il s'agissait alors d'un petit chemin, peu carrossable. Il fut empruntĂ© entre 1776 et 1789 par AdĂ©laĂŻde et Victoire, filles du roi Louis XV, Ă©galement appelĂ©es Dames de France qui, venant de Paris, se rendaient frĂ©quemment au chĂąteau de La Bove, situĂ© entre Bouconville, Sainte-Croix, Ployart et Chermizy. Le chĂąteau appartenait Ă Françoise de ChĂąlus 1734-1821, duchesse de Narbonne-Lara, ancienne maĂźtresse de Louis XV et ancienne dame d'honneur d'AdĂ©laĂŻde. La lĂ©gende affirme que pour faciliter le voyage, le comte[Qui ?] fit empierrer le chemin qui prit le nom charmant de Chemin des Dames ». Ce n'est pas trĂšs loin de ce site stratĂ©gique maintes fois disputĂ© que Jules CĂ©sar, en 57 av. dans les environs de Berry-au-Bac sur l'Aisne, dĂ©fit les Belges lors de sa Guerre des Gaules. En 1814, NapolĂ©on Ier, Ă la bataille de Craonne, y battit les Prussiens et les Russes, au prix de 5 400 morts parmi ses jeunes recrues que l'on appelait les Marie-Louise. Un monument commĂ©more encore cette bataille sur le plateau de Hurtebise, Ă proximitĂ© de la caverne du Dragon. C'est lors de la PremiĂšre Guerre mondiale que le Chemin des Dames acquit une tragique notoriĂ©tĂ© avec des lieux comme Craonne ou la caverne du Dragon. Le Chemin des Dames au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale Assaut français sur le Chemin des Dames Archives du Queensland, Australie Le plateau du Chemin des Dames Le village dĂ©vastĂ© de Soupir en mai 1917 La PremiĂšre Bataille de l'Aisne aoĂ»t-septembre 1914 Le Chemin des Dames est un terrain d'affrontement dĂšs 1914. Le 31 aoĂ»t 1914, les troupes françaises sont obligĂ©es de quitter leur position sur le Chemin des Dames face Ă l'avancĂ©e allemande. Mais Ă l'occasion de la PremiĂšre bataille de la Marne, les armĂ©es alliĂ©es atteignent de nouveau la vallĂ©e de l'Aisne le 13 septembre, bousculant devant elles les forces allemandes. Les Allemands se regroupent sur le plateau pour contrer l'offensive. Entre le 13 et le 15 septembre 1914, les troupes françaises et anglaises tentent de s'emparer du plateau. Plusieurs milliers de soldats meurent dans cette offensive inutile[32] le front se fixe Ă cet endroit jusqu'en 1918. L'offensive Nivelle avril-juin 1917 La rĂ©putation tragique du Chemin des Dames vient de l'offensive imaginĂ©e et dirigĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Nivelle durant le printemps 1917. Cette bataille prend des noms diffĂ©rents selon les auteurs offensive Nivelle, seconde bataille de l'Aisne ou bataille du Chemin des Dames. Cette offensive est un cruel Ă©chec pour les armĂ©es françaises alors que Nivelle pensait que l'avancĂ©e serait foudroyante, Laon situĂ©e Ă une quinzaine de kilomĂštres Ă vol d'oiseau devant ĂȘtre atteinte en fin de journĂ©e, le front allemand est Ă peine entamĂ©. Pendant de nombreux mois, les armĂ©es allemandes et françaises se disputent le plateau. Le bilan de l'offensive est difficile Ă Ă©tablir. Les pertes françaises ont Ă©tĂ© souvent sous-Ă©valuĂ©es en ne s'intĂ©ressant qu'aux pertes subies entre le 16 et 29 avril. Or, les combats se poursuivent jusque fin juin prise de Craonne le 4 mai, prise de la caverne du Dragon le 25 juin. Il convient alors de regarder les pertes sur les mois d'avril, mai et juin[33]. Lors des comitĂ©s secrets rĂ©unissant les dĂ©putĂ©s du 29 juin au 7 juillet, le dĂ©putĂ© Favre estime les pertes Ă prĂšs de 200 000 hommes cĂŽtĂ© français au bout de deux mois d'offensives[34]. Quant aux pertes allemandes, elles sont encore plus difficiles Ă Ă©valuer. Cependant la situation n'est pas meilleure. L'Ă©pisode du Tunnel de Winterberg, survenu les 4 et 5 mai 1917, en est un exemple. C'est aprĂšs cette grande tuerie que se dĂ©veloppĂšrent dans l'armĂ©e française des mutineries, particuliĂšrement frĂ©quentes aprĂšs le 16 avril 1917, et concentrĂ©es essentiellement sur le Chemin des Dames et le front de Champagne. La Chanson de Craonne, dont le nom fut donnĂ© lors des mutineries de 1917 la musique Ă©tait reprise d'une chanson d'avant la guerre, Ă la suite des pertes militaires, fait partie des rĂ©pertoires antimilitariste et anarchiste, elle fut absente des ondes jusqu'en 1976[35]. La bataille de la Malmaison octobre 1917 Les Français reprennent le Chemin des Dames entre le 23 et le 25 octobre 1917, lors d'une offensive ayant pour objectif la reprise du fort de la Malmaison. Les Allemands Ă©vacuent le plateau et repassent l'Ailette, reculant de quelques kilomĂštres. Cette offensive a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©e de la plus importante prĂ©paration d'artillerie de la Guerre, d'une ampleur qui restera inĂ©galĂ©e jusqu'Ă la bataille de Koursk, en 1943. La TroisiĂšme Bataille de l'Aisne 1918 Le 27 mai 1918, Ludendorff, gĂ©nĂ©ral en chef des armĂ©es allemandes, lance une offensive sur le Chemin des Dames, prĂ©cĂ©dĂ©e par une prĂ©paration d'artillerie intense et prĂ©cise. Le succĂšs est Ă©clatant les troupes avancent de 15 km dans la journĂ©e et chassent les Français de la vallĂ©e de l'Aisne. La bataille se poursuit dans les environs de ChĂąteau-Thierry. Un certain Adolf Hitler participe Ă cette offensive au sein du 16e RĂ©giment royal bavarois d'infanterie de rĂ©serve 16. Königlich Bayerischen Reserve-Infanterieregiment. Alors que Paris est menacĂ©, les AlliĂ©s organisent une contre-offensive le 28 juillet 1918 voir Seconde bataille de la Marne. Le 7 aoĂ»t, tout le terrain perdu est repris. Seconde Guerre mondiale Le plateau fut aussi un champ de bataille trĂšs disputĂ© au cours de la Seconde Guerre mondiale, aprĂšs que les Allemands ont lancĂ© leur Westfeldzug le 10 mai 1940. La 6e ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral Touchon tenta d'arrĂȘter l'offensive allemande en s'appuyant sur la vallĂ©e de l'Aisne, le Chemin des Dames et la vallĂ©e de l'Ailette Ă partir du 16 mai 17e Corps d'ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral NoĂ«l 87e Division d'Infanterie d'Afrique gĂ©nĂ©ral Barbeyrac de Saint-Maurice, 28e Division d'Infanterie Alpine gĂ©nĂ©ral Lestien, 36e Bataillon de Chars de Combat, 7e Division d'Infanterie gĂ©nĂ©ral Hupel. Le 5 juin, l'offensive reprend alors vers le sud avec une supĂ©rioritĂ© numĂ©rique dĂ©sormais Ă©crasante. Le gĂ©nĂ©ral Weygand, nommĂ© commandant en chef des armĂ©es françaises en cours de bataille, a constituĂ© une ligne de dĂ©fense sur la Somme, le canal Crozat, l'Ailette et l'Aisne dite ligne Weygand ou position Somme-Aisne. L'attaque allemande est dĂ©clenchĂ©e tout d'abord 5 juin sur la Somme et lâAilette bataille de l'Ailette du 18 mai au 6 juin 1940, puis sur lâAisne. MalgrĂ© une rĂ©sistance hĂ©roĂŻque des unitĂ©s françaises bataille de l'Aisne du 15 mai au 12 juin 1940, le front français est percĂ© le 7 juin sur la Somme, le 10 juin sur l'Aisne. Le Chemin des Dames dans les mĂ©moires CommĂ©morer une dĂ©faite ? Pour le centenaire, son & lumiĂšre Ă Craonnelle. Cette offensive n'a jamais occupĂ© la mĂȘme place dans la mĂ©moire nationale que la bataille de la Somme ou que la bataille de Verdun. Il est en effet beaucoup plus difficile de commĂ©morer une dĂ©faite qu'un succĂšs ou un demi-succĂšs. DĂšs lors, les historiens ont eu tendance Ă attĂ©nuer l'ampleur de l'offensive afin d'en attĂ©nuer l'Ă©chec[33]. Ă la suite des premiers historiens, il est convenu de limiter dans le temps cette offensive Ă la pĂ©riode allant du 16 au 29 avril 1917 et de dissocier l'offensive lancĂ©e sur la montagne de Reims le 17 avril 1917 du Chemin des Dames proprement dit. RĂ©my Cazals et FrĂ©dĂ©ric Rousseau[36] montrent que les premiĂšres Histoires de la bataille ignorent souvent l'expĂ©rience combattante et sous-Ă©valuent l'ampleur des mutineries. En outre, elles cherchent frĂ©quemment Ă expliquer l'Ă©chec par l'action des ministres plutĂŽt que par une grave erreur stratĂ©gique. DĂšs lors, les premiĂšres commĂ©morations prennent la forme de monuments collectifs ou individuels[37] financĂ©s par les anciens » des rĂ©giments ayant combattu sur place ou par la famille d'un soldat gĂ©nĂ©ralement un officier tombĂ© lors de l'offensive. Le MĂ©morial du Chemin des Dames, situĂ© Ă Cerny-en-Laonnois, est construit en 1951 Ă l'initiative de personnalitĂ©s locales et d'anciens combattants avec Ă leur tĂȘte l'Ă©vĂȘque de Soissons, Monseigneur Douillard. Toutes ces commĂ©morations sont issues des rangs des anciens combattants et elles peuvent associer des Ă©lĂ©ments religieux. Les paysages tĂ©moignent de cette occultation de la mĂ©moire. Initialement fixĂ©e Ă plus de 19 000 ha, la zone rouge de l'Aisne s'est restreinte Ă 717 ha, sur la partie orientale du Chemin des Dames. Les champs de bataille n'ont pas Ă©tĂ© mĂ©morialisĂ©s comme Ă Verdun, mais ont Ă©tĂ© progressivement remis en culture. Les secteurs les plus ravagĂ©s par les combats plateau de Californie ont Ă©tĂ© remis en 1927 Ă l'administration des Eaux et ForĂȘts, et incorporĂ©s Ă la forĂȘt de Vauclair. Cette forĂȘt de guerre a Ă©tĂ© reconstituĂ©e dans le but explicite de masquer les traces des combats[38]. Ce n'est qu'Ă partir des annĂ©es 1990 que les commĂ©morations prennent un aspect plus officiel. Le Conseil gĂ©nĂ©ral de l'Aisne, aprĂšs s'ĂȘtre portĂ© acquĂ©reur de la caverne du Dragon, la rĂ©amĂ©nage pour en faire un espace musĂ©ographique dĂ©diĂ© aux batailles sur le Chemin des Dames. Le 5 novembre 1998, le Premier Ministre français Lionel Jospin vient sur le Chemin pour inaugurer une sculpture de HaĂŻm Kern, commande de l'Ătat pour les 80 ans de l'armistice. Ă cette occasion, il demande que les soldats mutins âfusillĂ©s pour l'exempleâ au nom d'une discipline dont la rigueur n'avait d'Ă©gale que la duretĂ© des combats, rĂ©intĂšgrent aujourd'hui, pleinement, notre mĂ©moire collective ». Cette phrase donne naissance Ă une polĂ©mique en pleine pĂ©riode de cohabitation le lendemain Philippe SĂ©guin, prĂ©sident du RPR et l'ĂlysĂ©e critiquent ses propos[39]. Pour les 90 ans de l'offensive, le Conseil gĂ©nĂ©ral organise une veillĂ©e de commĂ©moration et des marches sur le Chemin des Dames qui sont un succĂšs populaire. En outre, il met en place un mĂ©morial virtuel[40] qui vise Ă collecter les noms de toutes les personnes qui sont tombĂ©es sur le Chemin des Dames quelle que soit leur nationalitĂ©. DerniĂšre nouveautĂ© mĂ©morielle, le Conseil gĂ©nĂ©ral de l'Aisne a commandĂ© un ensemble de statues Ă Christian Lapie commĂ©morant la participation des Africains Ă l'offensive. L'Ćuvre, installĂ©e Ă proximitĂ© de la caverne du Dragon, a Ă©tĂ© inaugurĂ©e le 22 septembre 2007. Elle rĂ©vĂšle une nouvelle prise en compte de la souffrance et du sacrifice des troupes coloniales dans les conflits mondiaux, dans la lignĂ©e du film IndigĂšnes. Il faut en effet se rappeler que le gĂ©nĂ©ral Mangin avait prĂ©conisĂ© l'utilisation de la Force noire » dans la PremiĂšre Guerre mondiale[42], pour compenser les pertes Ă©normes subies par l'ArmĂ©e français en 1914 et en 1915. Ainsi le 16 avril 1917, les pertes parmi les troupes africaines sont de 6 000 soldats sur les 15 000 en premiĂšre ligne. PersonnalitĂ©s liĂ©es au Chemin des Dames De nombreux Ă©crivains et intellectuels Ă©taient eux aussi mobilisĂ©s et se trouvaient sur le Chemin des Dames durant la PremiĂšre Guerre mondiale. Guillaume Apollinaire Guillaume Apollinaire n'a pas la nationalitĂ© française en 1914, sa mĂšre Ă©tant polonaise. Il se fait naturaliser et s'engage volontairement. Il devient sous-lieutenant au sein du 96e rĂ©giment d'infanterie. Avec son rĂ©giment, il combat en Champagne, puis dans l'Aisne. En mars 1916, il se trouve sur le Chemin des Dames au bois des Buttes prĂšs de Pontavert. C'est lĂ qu'un Ă©clat d'obus le blesse Ă la tĂȘte. Il est alors trĂ©panĂ© et profite de sa convalescence pour Ă©crire Calligrammes. On retrouve dans cette Ćuvre un Ă©cho Ă son expĂ©rience sur le front Mais j'ai coulĂ© dans la douceur de cette guerre avec toute ma compagnie au long des longs boyaux Quelques cris de flamme annoncent sans cesse ma prĂ©sence J'ai creusĂ© le lit oĂč je coule en me ramifiant en mille petits fleuves qui vont partout Je suis dans la tranchĂ©e de premiĂšre ligne et cependant je suis partout ou plutĂŽt je commence Ă ĂȘtre partout C'est moi qui commence cette chose des siĂšcles Ă venir Ce sera plus long Ă rĂ©aliser que non la fable d'Icare volant Louis Aragon Louis Aragon n'a que 16 ans quand Ă©clate la guerre. Il est mobilisĂ© en 1917 et est incorporĂ© en tant que mĂ©decin-auxiliaire au 355e rĂ©giment d'infanterie en 1918. Il se trouve alors prĂšs de Soissons oĂč il est enterrĂ© vivant Ă trois reprises[rĂ©f. nĂ©cessaire], puis il suit la contre-offensive alliĂ©e sur le Chemin des Dames en septembre 1918. C'est lĂ qu'il commence son premier roman Anicet. Il Ă©voquera cette expĂ©rience du front Ă travers la fiction comme dans le roman AurĂ©lien Je me souviendrai toujours... C'Ă©tait au Chemin des Dames... Le docteur, je ne le connaissais pas, il venait d'arriver au bataillon... J'Ă©tais sergent alors... J'avais une section... C'Ă©tait un peu Ă l'ouest de Sancy... on tenait la ligne du chemin de fer... on avait avancĂ© aprĂšs un pilonnage, mazette, un pilonnage ! Devant nous, tout Ă©tait bouleversĂ©. Plus de tranchĂ©es, des trous d'obus, des entonnoirs... On avait avancĂ© comme on avait pu... sur la pente, et un peu oĂč ça faisait plateau... et reculĂ© par-ci par-lĂ ..., on ne savait plus oĂč on en Ă©tait... Je vous ennuie? â Mais non, â dit BĂ©rĂ©nice, â au contraire... â Il y avait du Boche en avant, de cĂŽtĂ©, en arriĂšre... L'artillerie tapait dans le tas... On voyait dans ce qui avait Ă©tĂ© du barbelĂ© un particulier qui n'avait pas pu se tirer des pieds... Personne ne songeait Ă aller le repĂȘcher, je vous jure... Enfin, une chienne n'y aurait plus reconnu ses petits... LĂ oĂč Ă©tait ma section, ça avait encore forme humaine... parce qu'on tenait un boyau oĂč on s'Ă©tait battu... et qu'on avait cloisonnĂ© avec des sacs de sable... Seulement il y avait deux Fridolins blessĂ©s qui s'avançaient quand on avait entassĂ© les sacs... Alors ils Ă©taient tombĂ©s le bec en avant, les pieds chez eux, la tĂȘte chez nous. Et feuilletĂ©s dans les sacs... des vrais sandwiches... Pas mĂšche de les dĂ©gager, vous saisissez on avait aussi peur d'un cĂŽtĂ© que de l'autre... et puis recommencer le bousin pour deux bonhommes... Seulement le soir tombait, et ils ne se dĂ©cidaient pas Ă clamser... Ils gueulaient encore... Ăa devait leur faire mal quelque part... Une guibolle... Enfin, quoi! Ils gueulaient... Dans le secteur on ne bougeait plus... chacun le doigt sur la gĂąchette, terrĂ©s... Alors, quand ils se remettaient Ă gueuler, les mitrailleurs Ă tout hasard envoyaient une volĂ©e... Tac tac tac tac tac... et ça ricochait... tac tac... On ne savait plus oĂč se mettre... D'autres rĂ©pondaient... Ni les Boches ni nous ne savions sur qui on tirait... Avec la nuit ça devenait intenable... EugĂšne Dabit EugĂšne Dabit a 16 ans quand la guerre Ă©clate. AprĂšs six mois d'instruction Ă Poitiers en 1916, il connaĂźt le front en 1917-1918, notamment Ă Oulches[43]. Il en a laissĂ© ses impressions dans un poĂšme intitulĂ© J'ai Ă©tĂ© soldat Ă dix-huit ans[44]. Jean Giono Jean Giono a 19 ans quand la guerre Ă©clate, il est donc incorporĂ© dĂšs 1914. Il est rapidement versĂ© dans le 140e rĂ©giment d'infanterie qui va combattre sur tous les fronts Champagne en 1915, Verdun en 1916, Chemin des Dames en 1916-1917. Sur le Chemin des Dames, ce rĂ©giment va dĂ©fendre la position d'Hurtebise sur le plateau puis participer Ă la reprise du fort de Malmaison en octobre 1917. L'expĂ©rience du front fera de Giono un pacifiste acharnĂ© comme l'atteste son Ćuvre s'inspirant de son expĂ©rience au front, Le Grand Troupeau Il y avait toujours une trĂȘve du petit matin, Ă l'heure oĂč la terre sue sa fumĂ©e naturelle. La rosĂ©e brillait sur la capote des morts. Le vent de l'aube, lĂ©ger et vert, s'en allait droit devant lui. Des bĂȘtes d'eau pataugeaient au fond des trous d'obus. Des rats aux yeux rouges marchaient doucement le long de la tranchĂ©e. On avait enlevĂ© de lĂ -dessus toute la vie, sauf celle des rats et des vers. Il n'y avait plus d'arbres et plus d'herbe, plus de grands sillons, et les coteaux n'Ă©taient que des os de craie, tout dĂ©charnĂ©s. Ăa fumait doucement quand mĂȘme du brouillard dans le matin. Alexandre Zinoview Alexandre Zinoview n'a pas la nationalitĂ© française en 1914. Russe Ă©migrĂ© en France pour participer au bouillonnement artistique du Montparnasse de 1910, il s'engage donc volontairement, Ă l'appel de Blaise Cendrars dans la LĂ©gion EtrangĂšre, puis est dĂ©tachĂ© au sein de la 1re Brigade Russe SpĂ©ciale, en tant que traducteur. C'est avec cette brigade qu'il combat sur le Chemin des Dames. Il dĂ©peint l'offensive du 16 avril dans le tableau intitulĂ© "L'Heure H du jour J". Dans ses carnets, il la dĂ©crit en ces termes Jâai regardĂ© ma montre il Ă©tait 6 heures moins deux. Encore deux minutes, et ça va commencer. Quel vent froid ! Et si humide⊠Tiens, une tache sur ma vareuse, je nây avais pas pris garde depuis ma blessure. Ăa doit ĂȘtre de lâencre. Hier jâai rempli mon stylo. OĂč en est-on ? On ne voit pas Brimont, plongĂ© dans la fumĂ©e. 6 heures moins une minute. 6 heures. Un grondement terrifiant dĂ©chire le voile de brume. Des milliers dâobus explosent dans le ciel. Le brouillard se mĂȘle Ă la fumĂ©e. Câest parti⊠on voit des hommes sortir de terre et courir. Lâespace dâun instant, la fumĂ©e dâĂ©clatement masque une partie du chemin Ă parcourir, et on aperçoit des silhouettes noires sauter en lâair, puis retomber. Un bon nombre dâhommes rebrousse chemin, ils clopinent lentement, ce sont les blessĂ©s, tandis que les nĂŽtres continuent Ă avancer.[45]. Notes et rĂ©fĂ©rences Notes â La chapelle souterraine est classĂ©e monument historique. RĂ©fĂ©rences Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l'article intitulĂ© Route dĂ©partementale 18 CD Aisne » voir la liste des auteurs. â D'oĂč vient le nom "Chemin des Dames" ? Chemin des Dames », sur consultĂ© le 17 novembre 2020 â G. LenĂŽtre, Le maire de Beaurieux », Le Temps, 28 avril 1917. â Guy Marival, Comment la lĂ©gende des Dames a fait son chemin », La lettre du Chemin des Dames, Conseil gĂ©nĂ©ral de l'Aisne, automne 2010, lire en ligne â Le monument des Crapouillots sur â lien brisĂ© » âą Wikiwix âą âą Google âą Que faire ?. â Prenez l'assaut du fort de la Malmaison », sur consultĂ© le 9 mars 2013 â a b et c La Creute du CaĂŻd », notice no PA02000019, base MĂ©rimĂ©e, ministĂšre français de la Culture â Aizy-Jouy, la Grande PiĂšce, CarriĂšre dite creute du CaĂŻd sur â , sur Le blog de lâassociation de sauvegarde de la Chapelle Ste Berthe consultĂ© le 1er septembre 2020. â a et b Le monument Ă la mĂ©moire de Jean Roblin, sur â CarriĂšre de Froidmont », notice no PA00132907, base MĂ©rimĂ©e, ministĂšre français de la Culture. â Le Chemin des Dames avant 1914 â , classĂ© MH 1920 â Monument commĂ©moratif Ă la mĂ©moire du sous-lieutenant Henri de Bonand-Montaret Ă Braye en laonnois, sur â Chapelle reconstruite en 1932 et recensĂ©e Ă l'Inventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel de 2006 La chapelle de Courtecon », notice no IA02001942, base MĂ©rimĂ©e, ministĂšre français de la Culture â Ăglise Saint-Jean-Baptiste de Pancy-Courtecon », notice no PA00115861, base MĂ©rimĂ©e, ministĂšre français de la Culture â inscrit au titre des monuments historiques 1997 Monument commĂ©moratif franco-allemand », notice no PA02000008, base MĂ©rimĂ©e, ministĂšre français de la Culture â Le Chemin des Dames avant 1914. â Paissy, village troglodyte, et paisible, sur â DĂ©couvrir la Caverne du Dragon, sur â La ferme et ancienne mairie dâHurtebise de Vauclerc-et-la-VallĂ©e-Foulon est inscrite au patrimoine culturel â sculpteur Claude Grange, 1928, inscrite au monument historique en 2003 â Campagne de France 1814 - 1er - 15 mars 1814, sur â â â L'ancien Craonne », sur SAPIGNEUL, mĂ©moire d'un village disparu, 16 mars 2012 consultĂ© le 1er septembre 2020. â â Nicolas Offenstadt Ă©d., Le Chemin des Dames de l'Ă©vĂ©nement Ă la mĂ©moire, Stock, 2004 â F. Rousseau, Le Chemin des Dames en 1914. La leçon oubliĂ©e » in N. Offenstadt, Le Chemin des Dames. De lâĂ©vĂ©nement Ă la mĂ©moire, Stock, 2004 â a et b P. Olivera, "La Bataille introuvable", in N. Offenstadt, Le Chemin des Dames, de l'Ă©vĂ©nement Ă la mĂ©moire, Stock, 2004 â H. Castex, L'Affaire du Chemin des Dames, les comitĂ©s secrets, Imago, 1998 â Guy Marival la Chanson de Craonne... » in N. Offenstadt, Le Chemin des Dames, de l'Ă©vĂ©nement Ă la mĂ©moire, Stock, 2004. Elle fut toutefois chantĂ©e par Ginette Garcin en 1963 sur l'unique chaĂźne de tĂ©lĂ©vision de l'ORTF â R. Cazals et F. Rousseau, 14-18, le cri d'une gĂ©nĂ©ration, Ăditions Privat, 2001 â Jean-François Jagielski, MĂ©moire collective/mĂ©moire individuelle les monuments commĂ©moratifs du Chemin des Dames aprĂšs la guerre », in Nicolas Offenstadt dir., Le Chemin des Dames. De l'Ă©vĂ©nement Ă la mĂ©moire, Stock,â 2004, pp 270-285 ISBN 2-234-05647-0 â JĂ©rĂŽme Buridant, "Effacer la guerre la reconstitution forestiĂšre de la zone rouge", in JĂ©rĂŽme Buridant dir., ForĂȘt carrefour, forĂȘt frontiĂšre la forĂȘt dans l'Aisne, Langres GuĂ©niot, 2005, p. 153-163. â 5-6 novembre 1998 France. PolĂ©mique aprĂšs la rĂ©habilitation des mutins de 1917 par Lionel Jospin », sur consultĂ© le 5 novembre 2019. â Site du mĂ©morial virtuel. â Charles Mangin, La force noire / Lieutenant-colonel Mangin, Hachette Paris, 1910 dans ce livre, Mangin prĂ©conise l'utilisation rapide et massive des troupes coloniales, dites Force noire », en cas de guerre en Europe â Maurice Rieuneau, Guerre et rĂ©volution dans le roman français de 1919 Ă 1939, Slatkine Reprints, GenĂšve, 2000. â EugĂšne Dabit, J'ai Ă©tĂ© soldat Ă dix-huit ans, poĂšme, source collĂšge Madame de SĂ©vignĂ©, Mauron â Lettre du Chemin des Dames, 2017, Conseil GĂ©nĂ©ral de l'Aisne - lien brisĂ© » âą Wikiwix âą âą Google âą Que faire ?. Voir aussi Bibliographie Alexandre Niess, Du Chemin des Dames Ă Verdun. CaractĂ©ristiques de la mĂ©moire de la PremiĂšre Guerre mondiale dans les monuments aux morts de la Zone Rouge » in Dan Brewer, Patricia Lorcin dir., Spaces of War. France and the Francophone World, University of Minnesota, 2008. Nicolas Offenstadt, Le Chemin des Dames, de l'Ă©vĂ©nement Ă la mĂ©moire, Paris, Stock, 2004 Pierre Miquel, Le Chemin des Dames, Paris, Perrin, 1997 NobĂ©court, Les Fantassins du Chemin des Dames, Paris, Robert Laffont, 1965 Articles connexes Bataille du Chemin des Dames MĂ©morial du Chemin des Dames Abbaye de Vauclair Caverne du Dragon Craonne Mutineries de 1917 Soldat fusillĂ© pour l'exemple Liens externes Le portail du Chemin des Dames Chemin des Dames - Le mĂ©morial virtuel », sur consultĂ© le 13 septembre 2017. [PDF] Tuer / ĂȘtre tuĂ© les pertes et les mille figures de la mort » sur le Chemin des Dames de mars Ă octobre 1917, par Jagielski CRID 14-18
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français arabe allemand anglais espagnol français hĂ©breu italien japonais nĂ©erlandais polonais portugais roumain russe suĂ©dois turc ukrainien chinois anglais Synonymes arabe allemand anglais espagnol français hĂ©breu italien japonais nĂ©erlandais polonais portugais roumain russe suĂ©dois turc ukrainien chinois ukrainien Ces exemples peuvent contenir des mots vulgaires liĂ©s Ă votre recherche Ces exemples peuvent contenir des mots familiers liĂ©s Ă votre recherche Attractions touristiques intĂ©ressantes comme Laon, Reims Champagne, Eperney, Chemin des Dames, etc. Interesting tourist attractions like Laon, Reims Champagne, Eperney, Chemin des Dames etc. Il est mort en hĂ©ros, au Chemin des Dames... Cette biĂšre est spĂ©cialement brassĂ©e pour le Bar du Chemin des Dames et le Restaurant. This beer is specially brewed for the Chemin des Dames Bar and Restaurant. Vous retrouverez les traces de cette histoire contemporaine sur le Chemin des Dames. You will follow the traces of this contemporary history along le Chemin des Dames. Maison situĂ© prĂšs du chemin des dames Grande guerre. Il meurt durant la seconde bataille de l'Aisne sur le Chemin des Dames. He was killed during the Second Battle of the Aisne at Chemin des Dames. Il est ensuite prĂ©sent au Chemin des Dames, et Ă Verdun. En avril 1917, l'offensive française sur le Chemin des Dames s'accompagne d'attaques au nord de Reims. In April 1917, the French offensive on the Chemin des Dames was accompanied by attacks north of Reims. Il meurt enseveli par un obus en novembre de la mĂȘme annĂ©e, sur le Chemin des Dames. He died buried by a shell explosion on the 28 November of the same year, on Chemin des Dames. Lors d'une offensive de la bataille du Chemin des Dames, son capitaine est griĂšvement blessĂ© et gĂźt entre les lignes. During the battle of the Chemin des Dames, Albert's captain was seriously wounded and fell between the lines. A proximitĂ© de nombreux sites historiques Chateau de Pierrefonds, CitĂ© impĂ©riale de CompiĂšgne, CathĂ©drale de Soissons, Chemin des Dames. Close to many historic sites Chateau de Pierrefonds, imperial city of CompiĂšgne, Soissons Cathedral, Chemin des Dames. Le char d'assaut français, nouvelle arme blindĂ©e motorisĂ©e montĂ©e sur chenilles, est utilisĂ© pour la premiĂšre fois lors de l'offensive lancĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Nivelle au Chemin des Dames. The French assault tank, a new armoured motorised weapon mounted on caterpillar tracks, was used for the first time in the offensive launched by General Nivelle at Chemin des Dames Ladies' Way. J'aimerais savoir oĂč se trouve prĂ©cisĂ©ment "le Chemin des Dames" Ă©tendue, localisation, villages concernĂ©s... I would like to know exactly where the Chemin des Dames is located Length, locations, villages it passes through... Biographie GriĂšvement blessĂ© au Chemin des Dames en 1917, AndrĂ© Masson en gardera toute sa vie une sensibilitĂ© exacerbĂ©e. Biography Seriously injured in Chemin des Dames in 1917, AndrĂ© Masson kept all his life an aggravated sensibility. Cette route, c'est le "Chemin des Dames", cimetiĂšre en 1914-1918 de 300000 soldats de 20 ans. This road is the "Chemin des Dames", cemetery form 1914 to 1918 for 300,000 soldiers who were only 20 years old. Son nom est surtout associĂ© Ă l'offensive française du printemps 1917, mais il y a eu d'autres batailles du Chemin des Dames. Most of the time its name is associated to the French offensive of spring 1917, but other battles took place in the Chemin des Dames. Le Portail est le site de rĂ©fĂ©rence du Chemin des Dames, Ă vocation historique, culturelle et touristique. This portal is the best reference site for the Chemin des Dames from an historical, cultural and tourist perspective. L'Aisne vous rĂ©servera un sĂ©jour inoubliable Corbeny situĂ© sur le Chemin des Dames, attire petits et grands et notamment les familles. You will have an unforgettable stay Corbeny situated on the "Chemin des Dames" attracts young and old alike, and especially families. CathĂ©drales au pays du souvenir entre forĂȘts et Chemin des Dames Cathedrals amidst the souvenir land between forests and Chemin des Dames Un nouveau portail pour le Chemin des Dames Aucun rĂ©sultat pour cette recherche. RĂ©sultats 9659. Exacts 228. Temps Ă©coulĂ© 563 ms. Documents Solutions entreprise Conjugaison Synonymes Correcteur Aide & A propos de Reverso Mots frĂ©quents 1-300, 301-600, 601-900Expressions courtes frĂ©quentes 1-400, 401-800, 801-1200Expressions longues frĂ©quentes 1-400, 401-800, 801-1200
Pendant la guerre de 1914-1918, le dĂ©partement de lâAisne est traversĂ© par le front de lâouest. Le Chemin des Dames est une ligne de crĂȘte entre les vallĂ©es de lâAisne et de lâAilette. Sa situation et ses carriĂšres souterraines en font une vĂ©ritable forteresse. AprĂšs la PremiĂšre Bataille de la Marne en septembre 1914, les Allemands reculent jusquâaux hauteurs qui dominent le Chemin des Dames et dâoĂč les troupes françaises ne parviennent pas Ă les dĂ©loger. Commence alors un face-Ă -face interminable et meurtrier la guerre de positions. Le Chemin des Dames devient alors le lieu de grandes batailles. Aujourdâhui, musĂ©e Ă ciel ouvert, qui sâĂ©tire sur 40 km dâest en ouest, il est jalonnĂ© de multiples sur la route dĂ©partementale D2 entre Soissons et Laon, le moulin de Laffaux est un lieu hautement stratĂ©gique, disputĂ© par les deux armĂ©es durant de longs mois en 1917. Le monument des crapouillots rend hommage aux 12 000 artilleurs de tranchĂ©e tombĂ©s de 1914 Ă 1918. A lâentrĂ©e ouest de la route du Chemin des Dames, le calvaire de lâange gardien commĂ©more les soldats français tombĂ©s au cours des batailles de lâAisne. Le Fort de la Malmaison, ancien fort de dĂ©fense du systĂšme SĂ©rĂ© de RiviĂšres, qui contrĂŽle l'accĂšs sur la crĂȘte, est le symbole de lâoffensive lancĂ©e le 23 octobre 1917. Du panorama de La RoyĂšre, il est possible dâapercevoir la Chapelle Sainte Berthe situĂ©e en contrebas, dans la commune de Filain. Une plaque y Ă©voque une bataille menĂ©e, non loin de lĂ , par les soldats du 283e R. I le 23 octobre 1917. Au centre du Chemin des Dames, se dresse le village reconstruit de Cerny-en-Laonnois. Il est au cĆur des premiers combats du Chemin des Dames. Il rassemble aujourdâhui des nĂ©cropoles française et allemande, une chapelle du souvenir, ainsi quâun monument britannique en hommage aux gars du Lancashire ». Sur lâune des pentes rivant le musĂ©e de la Caverne du Dragon, Constellation de la douleur, une sculpture composĂ©e de neuf statues en bois brut calcinĂ©, Ćuvre de Christian Lapie qui salue le courage des soldats africains tombĂ©s au cours de lâannĂ©e 1917. Un peu plus loin, lâobĂ©lisque du monument des basques honore les combattants originaires des dĂ©partements du Sud-Ouest de la France. La statue reprĂ©sente un paysan en costume traditionnel et coiffĂ© dâun bĂ©ret basque. Tournant le dos Ă lâancien champ de bataille, le personnage regarde pour lâĂ©ternitĂ© vers son pays natal. Sur le plateau de Californie, vĂ©ritable forteresse imprenable au cĆur du dispositif allemand, est Ă©difiĂ©e une sculpture en bronze de prĂšs de quatre mĂštres de haut, rĂ©alisĂ©e par HaĂŻm Kern et nommĂ©e "Ils n'ont pas choisi leur sĂ©pulture". A deux pas, se trouvent les ruines de lâancien village de Craonne, dĂ©truit en 1917 par les bombardements massifs, et connu pour la cĂ©lĂšbre chanson de Craonne, liĂ©e aux mutineries qui suivirent lâoffensive française du GĂ©nĂ©ral Nivelle. Dans la forĂȘt, des vestiges de tranchĂ©es sont visibles; une tour observatoire en bois de 20 mĂštre de haut offre une vue sur les vallĂ©es de lâAisne et de lâAilette. Elle met en Ă©vidence lâimportance dĂ©cisive de ce relief escarpĂ© pour les manĆuvres des troupes. Plus au sud, en direction de Reims, prĂšs de La Ville-aux-Bois-lĂšs-Pontavert, dans le bois des Buttes, se trouve une stĂšle en souvenir du poĂšte Guillaume Apollinaire, qui sur les premiĂšres lignes du front est gravement blessĂ© Ă la tĂȘte par un Ă©clat dâobus le 17 mars 1916. Le parcours se termine par le Monument national des chars dâassaut. Ce monument est situĂ© Ă lâendroit d'oĂč, les chars français furent engagĂ©s en masse le 16 avril 1917. Des chars des annĂ©es 1950 y sont aujourd'hui exposĂ©s. La Caverne du Dragon et lâOffice de tourisme de Laon proposent un large choix de visites guidĂ©es thĂ©matiques du Chemin des Dames. Muni de son smartphone, le visiteur peut Ă©galement choisir de se laisser guider par lâapplication Carnets 14-18, Ă travers lâhistoire dâAndrew Naylor, brancardier britannique, durant la PremiĂšre Guerre Mondiale.
ï»ż ï»ż Le plateau parcouru par le Chemin des Dames a fait l'objet de plusieurs batailles au cours de l'histoire de France. Celle qui a le plus marquĂ© la mĂ©moire collective est celle qui sây dĂ©roula entre le 16 avril et le 24 octobre 1917. La rĂ©gion de l'Aisne qui porte le nom de Chemin des Dames est un Ă©troit plateau calcaire orientĂ© est-ouest, bordĂ© au sud par la riviĂšre Aisne et au nord par la riviĂšre Ailette. Ce plateau, qui n'a que quelques dizaines de mĂštres de largeur au niveau de l'isthme de Hurtebise, surplombe d'environ 100 m les vallĂ©es le bordant. De nombreux ruisseaux ont creusĂ© au sein de ces flancs des ravins perpendiculaires. Le plateau dĂ©nudĂ© contraste avec les pentes escarpĂ©es et couvertes de forĂȘts de ces flancs. Il constitue un bel observatoire sur la plaine de Laon, au nord, sur la plaine de champagne, Ă l'est, et la plaine de Soissons, au sud-ouest. Le plateau Ă©tait parcouru sur sa crĂȘte par un petit chemin peu carrossable quâempruntĂšrent frĂ©quemment, entre 1776 et 1789, AdĂ©laĂŻde et Victoire, les deux filles de Louis XV et appelĂ©es "Dames de France". Elles empruntĂšrent ce chemin lorsqu'elles allaient de Paris au chĂąteau de Boves, rendre visite Ă leur prĂ©ceptrice Françoise de Chalus 1734-1821, la duchesse de Narbonne-Lara, maĂźtresse de Louis XV. C'est elles qui donnĂšrent le nom au chemin que le mari de la duchesse fit empierrer pour leur faciliter le parcours. Paysage du Chemin des Dames Ă la RoyĂšre Paysage du Chemin des Dames Ă la RoyĂšre La premiĂšre bataille en ces lieux se dĂ©roula en 57 av. Jules CĂ©sar s'y heurta Ă la confĂ©dĂ©ration des Belges et des Gaulois du nord, forte de prĂšs de 250 000 hommes, qui assiĂ©geaient Bibrax Laon, dĂ©pendant de Reims alliĂ©e de Rome. Les lĂ©gions de Rome ne comprenaient que 50 000 hommes. Jules CĂ©sar envoya un de ses lieutenants contourner le massif de lâAisne par la vallĂ©e de lâOise, tandis quâil avança vers l'armĂ©e gauloise par lâest du massif. Il franchit lâAisne Ă Berry-au-Bac, avec 8 lĂ©gions et des troupes africaines en y laissant 3000 hommes pour tenir le passage. ProtĂ©gĂ© au nord, Ă lâouest et au sud, par la Miette et lâAisne, il Ă©tablit un vaste camp sur la croupe qui domine les vallĂ©es. Les Gaulois avancĂšrent vers lâemplacement de la Ville-aux-Bois, et vinrent sur les bords de la Miette provoquer les cohortes romaines. Ayant dĂ©couvert des guĂ©s Ă lâouest de Berry-au-Bac, les Gaulois essayĂšrent de franchir lâAisne pour tourner le camp romain. Jules CĂ©sar, averti, lança sur eux sa cavalerie. Les Belges qui Ă©taient passĂ©s sur la rive gauche furent massacrĂ©s. Jules CĂ©sar, patient, attendit le rĂ©sultat de son ample mouvement dĂ©bordant par lâouest. Ă la nouvelle de l'anĂ©antissement de l'armĂ©e belge, les guerriers de la tribu des Bellovaques quittĂšrent lâarmĂ©e gauloise. Affaiblie, cette armĂ©e se dĂ©cida alors Ă la retraite. Intactes, les lĂ©gions romaines, qui avaient su attendre, poursuivirent leur marche victorieuse vers le nord. Vers 557, l'armĂ©e franque de Clovis dĂ©fit devant Soissons, l'armĂ©e de Syagrius, le gouverneur romain de la Gaule. Ă la suite de cette victoire eut lieu l'Ă©pisode, que tous les Ă©coliers français connaissent, du cĂ©lĂšbre vase de Soissons. Qui en rĂ©alitĂ© n'a jamais existĂ©. La troisiĂšme bataille sur le Chemin des Dames eut lieu le 7 mars 1814. Lors de la campagne de France, les armĂ©es de NapolĂ©on 1er battirent les Prussiens de Blucher et les Russes de Woronzof lors de la bataille de Craonne. Cette bataille, qui eut lieu prĂšs de Hurtebise, fit 5400 morts parmi les jeunes recrues de l'armĂ©e napolĂ©onienne qui Ă©tait surnommĂ©e les "Marie-Louise". Le Chemin des Dames fit l'objet d'intenses combats durant la 1re Guerre mondiale. La derniĂšre bataille s'y dĂ©roula en juin 1940, oĂč les chars français sâopposĂšrent vainement Ă l'avancĂ©e de l'armĂ©e nazie lors du Blitzkrieg. Le monument NapolĂ©on Le monument des Marie-Louise Ă Hurtebise AprĂšs le dĂ©clenchement de la 1re Guerre mondiale et l'invasion de la France par les troupes allemandes, les Français furent obligĂ©s, le 31 aoĂ»t 1914, de quitter leurs positions sur le Chemin des Dames devant l'avance rapide des Allemands. Lors de la 1re bataille de la Marne, les Français atteignirent la vallĂ©e de l'Aisne le 13 septembre 1914, repoussant les Allemands sur le plateau du Chemin des Dames. Entre le 13 et 15 septembre 1914, les troupes françaises et britanniques tentĂšrent vainement de s'emparer du plateau. Le 30 octobre 1914, les Allemands parvinrent Ă se rendre maĂźtres du village de Vailly. Les Français reprirent l'attaque le 8 janvier 1915, mais le 13 janvier 1915, Ă la faveur d'une crue de l'Aisne, les Allemands contre-attaquĂšrent et mirent les Français en difficultĂ©. Le gĂ©nĂ©ral Maunoury ordonna alors le repli des Français, ce qui se fit dans le plus grand dĂ©sordre. Les Allemands se rendirent maĂźtres de la Caverne du Dragon et de l'isthme de Hurtebise le 25 janvier 1915. Le front sur le Chemin des Dames sombra ensuite dans un calme relatif. Les Allemands tenaient la crĂȘte et les Français s'accrochĂšrent aux pentes sud du plateau. Fin 1916, le commandant en chef de lâarmĂ©e française, le gĂ©nĂ©ral Joffre dĂ©cida de reprendre l'offensive dĂšs le mois de fĂ©vrier 1917 sur le front entre Vimy et Reims. Le front formait Ă cet endroit un angle droit passant par Soissons. Selon son plan, les Anglais devaient attaquer entre Vimy et Soissons et les Français entre Soissons et Reims. En dĂ©cembre 1916, le gouvernement français remplaça Ă la tĂȘte de l'armĂ©e le gĂ©nĂ©ral Joffre par le gĂ©nĂ©ral Nivelle. Celui-ci reprit le plan de Joffre pour appliquer l'exemple victorieux obtenu fin 1916 Ă Verdun par la guerre de mouvement. Le plan de Nivelle fut cependant contestĂ© par l'ancien ministre de la Guerre Lyautey et le nouveau ministre de la Guerre Paul PainlevĂ© y Ă©tait opposĂ©. De nombreux gĂ©nĂ©raux Ă©taient Ă©galement sceptiques. Nivelle proposa alors, dĂ©but avril, sa dĂ©mission. Le ministre PainlevĂ© et le chef du gouvernement PoincarĂ© la refusĂšrent, inquiets d'un possible effondrement du front russe. La date de l'offensive fut maintenue. Malheureusement pour le plan français les Allemands appliquĂšrent, entre le 15 et le 19 mars 1917, l'opĂ©ration Alberich qu'ils avaient dĂ©cidĂ©e Ă l'automne 1916. Ils se repliĂšrent sur la ligne Hindenburg, rĂ©duisant ainsi le front de 70 km. Le front allait maintenant de Vimy Ă Reims en passant par le Chemin des Dames. Les Français, qui mirent une semaine Ă se rendre compte du repli allemand, durent adapter leur plan d'attaque. Le nouveau plan dissocia l'attaque des Britanniques sur Vimy de celle des Français sur le Chemin des Dames. Les Français devaient attaquer sur un front de 30 km. L'objectif Ă©tait de percer les lignes allemandes entre Reims et Hurtebise pour franchir, au soir de la 1re journĂ©e, l'Ailette, atteindre Ă J+1 la plaine au nord de Laon et Ă J+4 la Somme Ă Saint-Quentin. Pour atteindre ces objectifs, le gĂ©nĂ©ral Mangin estima que l'infanterie devait avancer de 100 m toutes les 3 minutes 2 km/h. Le rĂšglement militaire de l'Ă©poque fixait la marche normale Ă 240 m par 3 minutes. Pour faciliter l'offensive, les rĂ©serves allemandes devaient ĂȘtre fixĂ©es dans le nord par l'attaque des Britanniques sur la Scarpe et des Français sur Saint-Quentin. Paysage du Chemin des Dames Ă hauteur du monuments des Basques L'offensive prĂ©voyait que la 5e ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral Mazel 11 divisions d'infanterie, 1 division de cavalerie et 2 brigades russes attaquerait entre Hurtebise et Reims aile droite. La 6e ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral Mangin 17 divisions d'infanterie, 1 division de cavalerie, 1 division territoriale et des troupes coloniales de tirailleurs sĂ©nĂ©galais et zouaves attaquerait entre Chavonne et Hurtebise aile gauche. La Xe ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral Duchene, la IVe ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral Authoine et le 2e Corps d'ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral Blondlat se tiendraient en rĂ©serve pour exploiter la percĂ©e. S'y ajoutaient 47 escadrilles aĂ©riennes et 39 ballons de reconnaissance et de rĂ©glage de tir. L'artillerie aligna 2710 canons et 2300 mortiers. Un canon lourd Ă©tait disposĂ© tous les 21 m de front, et un canon de campagne ou un mortier, tous les 23 m. Pour la prĂ©paration d'artillerie, 5 millions d'obus de 75 et 1,5 million d'obus de gros calibre Ă©taient prĂ©vus. L'acheminement de ces munitions nĂ©cessita 26000 wagons de chemin de fer. L'offensive prĂ©voyait Ă©galement l'utilisation pour la premiĂšre fois des chars, dĂ©nommĂ©e artillerie spĂ©ciale AS. Ă Berry-au-Bac attaquerait le groupement Bossut 82 chars Schneider et 5 compagnies d'infanterie, formant le 32e Corps, et le groupement ChaubĂšs 50 chars Saint-Chamond et 3 compagnies d'infanterie, formant le 5e Corps de la Ve ArmĂ©e. Ă Laffaux fut engagĂ©, en mai 1917, le groupement Lefebvre formant le 37e Corps de la VIe ArmĂ©e. L'offensive rassembla environ 1 200 000 d'hommes sous le commandement du gĂ©nĂ©ral Robert Nivelle. Paysage du Chemin des Dames Ă hauteur du monuments des Basques Du cĂŽtĂ© allemand, entre Vauxaillon et Berry-au-Bac, se trouvait la VIIe ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral Boehm et, de Berry-au-Bac Ă Reims, se trouvait la 1re ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral Von Below soit 682 650 hommes sous le commandement du gĂ©nĂ©ral Erich Ludendorff. L'armĂ©e allemande alignait Ă©galement 530 avions, dont de nombreux chasseurs qui avaient la maĂźtrise du ciel. Paysage du Chemin des Dames Ă hauteur du monuments des Basques L'offensive prĂ©vue pour le 16 avril 1917 n'avait pas pu ĂȘtre gardĂ©e secrĂšte. De nombreux politiciens connaissaient le lieu et la date de l'offensive depuis des mois provoquant ainsi de nombreuses fuites d'informations. Lors d'une attaque effectuĂ©e le 4 avril 1917 entre Loivre et Berry-au-Bac, les Allemands sâemparĂšrent du plan d'engagement du 3e Zouave de la 37e DI. Tout le plan d'engagement français Ă©tait alors aux mains des Allemands. En janvier 1917 en face de la VIe ArmĂ©e française les Allemands avaient 4 divisions d'infanterie, la veille de l'offensive s'y trouvait 7 divisions. En face de la Ve ArmĂ©e française, les Allemands renforcĂšrent les troupes en place de la mĂȘme façon. L'artillerie allemande fut renforcĂ©e de 100 %. Ă lâarriĂšre du front, dans la rĂ©gion de Laon, les Allemands avaient amassĂ© en rĂ©serve entre 12 et 15 divisions d'infanterie. Section de chemin de fer camouflĂ©e au Chemin des Dames © WikipĂ©dia Le 7 avril 1917, la 22e DI se lança Ă l'assaut du village de Laffaux, mais fut tenu en Ă©chec par les Allemands. Le 8 avril 1917 dĂ©buta la prĂ©paration d'artillerie. Jusquâau 15 avril 1917, l'artillerie dĂ©versa 533 obus par minute sur les lignes allemandes. Mais le temps couvert gĂȘna considĂ©rablement le rĂ©glage de l'artillerie et les observations aĂ©riennes. Les Français ne repĂ©rĂšrent que 53 batteries d'artillerie allemandes sur les 392 reparties sur le Chemin des Dames. Le 16 avril 1917 Ă 3 h 30, 180 000 hommes avancĂšrent en 1re ligne. Le temps est Ă©pouvantable. Il neigeait et les tempĂ©ratures glaciales pĂ©nalisaient Ă©normĂ©ment les troupes coloniales. Parmi les SĂ©nĂ©galais qui s'Ă©taient entraĂźnĂ©s sur la CĂŽte d'Azur, 1163 hommes furent Ă©vacuĂ©s avant l'assaut pour des affectations pulmonaires et des gerçures. Les fantassins devaient attaquer en tenue d'assaut. Chaque homme portait une couverture roulĂ©e dans une toile de tente portĂ© en sautoir, un outil individuel, une musette de vivre pour 3 jours, une musette avec 16 grenades, un bidon d'eau de 2 l, un bidon supplĂ©mentaire de 1 l, un masque Ă gaz, des sacs de terre vides, un panneau de signalisation ou des feux de Bengale, un paquet de pansements, 120 cartouches et le fusil Lebel. Les troupes du 20e Corps attaquĂšrent mĂȘme avec le barda complet et des vivres pour 6 jours. L'attaque Ă Craonne © WikipĂ©dia Ă 6 h, le barrage d'artillerie se mit Ă avancer de 100 m toutes les 3 minutes. Ce fut le signal pour l'assaut. Les hommes sautĂšrent le parapet de la tranchĂ©e de 1re ligne. Au Moulin de Laffaux, lâoffensive du 1er Corps colonial se brisa contre les dĂ©fenses formidables de la ligne Hindenburg. Les premiĂšres vagues dâassaut, aprĂšs avoir enlevĂ© la 1re ligne et le Mont des Singes, se trouvĂšrent contre-attaquĂ©es et mal soutenues par l'artillerie et sans renforts, elles durent se replier. Ils dĂ©plorĂšrent la perte de 3800 hommes. Au niveau des falaises de l'Aisne, du dĂ©filĂ© de Vailly au vallon de Braye-en-Laonnois, la bataille fut violente. Le front français passa alors sur la rive gauche de lâAisne, au sud de Vailly et de Chavonne, traversa lâAisne Ă lâest de Chavonne, puis, par le chĂąteau de Soupir, remonta vers le nord-est. Les Allemands Ă©taient retranchĂ©s sur les falaises et dans les creutes, leurs lignes dominaient Ă pic les positions françaises. Les Grinons et Chavonne furent attaquĂ©s par le 172e rĂ©giment d'infanterie RI qui, en mars, au moment du repli allemand, sâĂ©tait dĂ©jĂ battu sur lâAisne Ă lâest de Soissons. Chavonne fut pris dâun seul Ă©lan, peu aprĂšs lâattaque, par un bataillon qui en nettoya les ruines et les caves Ă la grenade. Les Grinons rĂ©sistĂšrent plus longtemps. Le Chemin des Dames Ă la ferme de la RoyĂšre © WikipĂ©dia Le mont Sapin fut enlevĂ© par le 25e bataillon de chasseurs Ă pied. CâĂ©tait un obstacle redoutable. Le mauvais temps ayant rendu les pentes raides, boueuses et glissantes, lâascension du mont fut lente et les troupes se trouvĂšrent trĂšs devancĂ©es par le barrage roulant dâartillerie. Lâennemi en profita pour sortir ses mitrailleuses. Les chasseurs progressĂšrent alors en se protĂ©geant par des barrages de grenades Ă fusil, et, quand celles-ci manquĂšrent, par des barrages de grenades Ă main. Ils avancĂšrent pas Ă pas en nettoyant les abris, faisant 400 prisonniers, dont 10 officiers, ils prirent 22 mitrailleuses et 19 minenwerfer. Les Allemands rĂ©sistant dĂ©sespĂ©rĂ©ment dans un ouvrage, les chasseurs le contournĂšrent pour atteindre la lisiĂšre nord du bois, poussant leur gauche vers les Grinons et leur droite sur la carriĂšre souterraine de la Cour Soupir. Le mont Sapin devint alors la clef de voĂ»te de toute la ligne française. LâĂ©peron qui domine la route, au nord, est couvert par le bois des Gouttes dâOr. Les fantassins du 172e RI en liaison, Ă gauche, avec les chasseurs emportĂšrent le Balcon, nommĂ© ainsi parce quâil domine, Ă pic, les lignes françaises de dĂ©part, le cours de lâAisne, Soupir et le chĂąteau de Soupir sur les flancs ouest des Gouttes dâOr. Les fantassins poussĂšrent vers la Cour Soupir, pendant quâun autre rĂ©giment avança sur les pentes ouest des Gouttes dâOr. Celui-ci, toutefois, fut arrĂȘtĂ© dans les sous-bois par de terribles moyens de dĂ©fense restĂ©s intacts. Plus Ă lâest, au dĂ©bouchĂ© sud du cirque de Braye-en-Laonnois, un autre rĂ©giment dut aussi sâarrĂȘter. Assaut au Chemin des Dames © WikipĂ©dia Ă l'Ă©peron de Troyon, les troupes du 20e Corps parvinrent Ă sâinstaller sur la crĂȘte du Chemin des Dames. Toutefois, les Allemands rĂ©sistĂšrent encore dans la sucrerie de Cerny. La 10e Division coloniale du 2e Corps dâinfanterie coloniale devait enlever les lignes successives de la premiĂšre position ennemie qui couvraient le plateau, enveloppant dans un lacis de tranchĂ©es et de boyaux la ferme dâHurtebise et de nombreuses creutes, dont la Caverne du Dragon. Le goulot dâHurtebise devait ĂȘtre enlevĂ© par une manĆuvre de dĂ©bordement du 2e CAC et du 1er Corps dâarmĂ©e, ce dernier opĂ©rant sur le plateau de Vauclair. DerriĂšre le barrage roulant qui sâabattit sur le plateau, les marsouins, SĂ©nĂ©galais et Marocains de la 10e DI coloniale abordĂšrent, en ordre, les premiĂšres lignes allemandes. La crĂȘte fut atteinte presque sans pertes. Le barrage dâartillerie allemand, peu nourri, prĂ©sentait des lacunes. Toutefois, lâinfanterie pesamment chargĂ©e et surtout embourbĂ©e dans les trous dâobus remplis de vase progressa avec une vitesse infĂ©rieure aux prĂ©visions. Le barrage d'artillerie, se conformant Ă lâhoraire prĂ©vu, se dĂ©crocha de lâinfanterie et sâĂ©loigna progressivement des premiĂšres vagues quâil cessa alors de protĂ©ger. Quelques mitrailleuses, qui se sont rĂ©vĂ©lĂ©es sur le plateau, nâarrĂȘtĂšrent pas lâĂ©lan des fantassins du 53e rĂ©giment colonial qui descendit le versant nord du plateau le long des pentes raides dĂ©valant vers lâAilette. Mais ces Ă©lĂ©ments furent bientĂŽt dĂ©cimĂ©s, par des feux croisĂ©s et des rafales de mitrailleuses de la deuxiĂšme position. Le barrage dâartillerie passĂ©, les Allemands sortirent des creutes du plateau et, par leur feu, clouĂšrent sur place les vagues qui, en quelques minutes, subirent des pertes considĂ©rables, 150 officiers et 5000 hommes furent tuĂ©s ou blessĂ©s. Ne pouvant franchir cette zone meurtriĂšre, elles sâarrĂȘtĂšrent, sâabritĂšrent et mĂȘme sur certains points refluĂšrent sur la derniĂšre tranchĂ©e dĂ©passĂ©e. Les bataillons de la premiĂšre vague, arrĂȘtĂ©s, furent bientĂŽt rejoints par ceux de soutien qui, partis Ă lâheure fixĂ©e, vinrent se fondre sur la ligne de combat. Les bataillons de rĂ©serve, conformĂ©ment au plan dâattaque, sâavancĂšrent Ă leur tour. Quelques-uns furent, toutefois, arrĂȘtĂ©s Ă temps et occupĂšrent les premiĂšres tranchĂ©es allemandes conquises. En moins dâune heure, le combat sâĂ©tait stabilisĂ© sur le plateau de chaque cĂŽtĂ© de la ferme. Toutes les tentatives pour reprendre le mouvement en avant Ă©chouĂšrent dĂšs que lâon arrivait sur la ligne battue par les mitrailleuses allemandes. La progression Ă la grenade par les boyaux et tranchĂ©es fut seule possible. Elle se heurta Ă une rĂ©sistance de plus en plus vive. Les rĂ©serves allemandes furent, en effet, Ă peu prĂšs intactes. Bien abritĂ©es dans les creutes du versant nord ou dans les abris trĂšs profonds, elles nâavaient pas souffert du bombardement. Le 69e bataillon de tirailleurs sĂ©nĂ©galais parvint jusqu'Ă Ailles oĂč il fut presque anĂ©anti par la dĂ©fense allemande. La "Constellation de la Douleur" Ă la Caverne du Dragon La "Constellation de la Douleur" Ă la Caverne du Dragon Ă la Caverne du Dragon les troupes dâassaut dĂ©passĂšrent les entrĂ©es sud de la grotte, les Allemands avaient murĂ© les galeries et en conservaient la partie nord. AprĂšs le passage des troupes de la 1re vague les Allemands du Reserve Infanterie Regiment RIR 92, sortant de la Caverne du Dragon, se rĂ©installĂšrent dans les tranchĂ©es de 1re ligne. Leurs mitrailleuses clouĂšrent au fond de la vallĂ©e Foulon les bataillons de la 2e vague française. Ă Craonne, crevant les trois positions allemandes, les troupes du 5e Corps français, 10e et 9e DI en 1re ligne, 125e DI en soutien, devaient atteindre le soir mĂȘme Amifontaine, 9 km au-delĂ de la ligne de dĂ©part. La vallĂ©e marĂ©cageuse de la Miette fut un sĂ©rieux obstacle. En liaison Ă droite avec la 10e DI, la 2e DI devait enlever le bastion de Chevreux, puis Corbeny, et pousser vers le nord. La 1re DI devait sâemparer de Craonne. Craonne, Chevreux, le bois des Buttes et, derriĂšre, la route furent des obstacles particuliĂšrement redoutables avec leurs abris enterrĂ©s, leurs tunnels, leurs sapes profondes reliĂ©es entre elles et surtout leurs blockhaus bĂ©tonnĂ©s, abritant mitrailleuses, minenwerfer et mĂȘme des canons de 77. EnfoncĂ©s dâabord dans lâombre des taillis et des bois, ces blockhaus apparurent, aprĂšs le bombardement, nus, menaçants, Ă peine Ă©cornĂ©s par les obus de 240 et de 155. Le matin de lâattaque, des avions allemands survolĂšrent les lignes trĂšs bas. Lâartillerie allemande commença Ă 5 heures un tir sur les tranchĂ©es. Ă 6 heures, dans le brouillard, sur un sol absolument dĂ©trempĂ©, les vagues dâassaut franchirent les tranchĂ©es de dĂ©part, dĂ©passĂšrent la premiĂšre ligne allemande. Mais bientĂŽt, de nombreuses mitrailleuses se dĂ©voilĂšrent et prirent dâenfilade les unitĂ©s dâattaque, particuliĂšrement les mitrailleuses de lâĂ©peron de Craonne qui, dominant la plaine de plus de 100 m, dirigĂšrent de haut en bas un feu extrĂȘmement meurtrier. DĂ©cimĂ©es, privĂ©es de leur chef, beaucoup de vagues durent bientĂŽt renoncer Ă progresser. MalgrĂ© un nouveau bombardement de l'artillerie française, la rĂ©sistance ennemie fut acharnĂ©e. Lâattaque progressa Ă peine en raison des tirs de mitrailleuses sous casemates, tirs de face et surtout de flanc. Les pertes furent sĂ©rieuses. Dans la Caverne du Dragon © WikipĂ©dia Dans la Caverne du Dragon © WikipĂ©dia Dans la Caverne du Dragon © WikipĂ©dia Dans la Caverne du Dragon © WikipĂ©dia Le bois des Buttes formait un saillant dans les lignes françaises. Il Ă©tait fortement organisĂ© par les Allemands, auxquels les trois sommets les plus Ă©levĂ©s fournissaient dâexcellents observatoires et Ă©tait devenu un des piliers de la ligne ennemie. Avec ses abris Ă 20 mĂštres sous terre, ses galeries souterraines pourvues de voies ferrĂ©es, ses blockhaus pour mitrailleuses, ses observatoires bĂ©tonnĂ©s, câĂ©tait une vraie forteresse. Il fut attaquĂ© par le 31e RI. Pendant quâune partie du rĂ©giment marchait, du sud au nord, vers les trois sommets du bois, lâautre sâavançait, dâouest vers lâest, vers le village de la Ville-aux-Bois. La 1re ligne ennemie fut franchie dâun seul bond, mais, sur la 2e ligne, la bataille fut intense. Il fallut rĂ©duire un Ă un les blockhaus, assiĂ©ger les abris, progresser Ă la grenade dans les boyaux. Les fantassins du 31e RI, dominant les Allemands, avancĂšrent en faisant de nombreux prisonniers. Ă midi, le bois des Buttes fut pris en entier, avec plus de 800 prisonniers. ChassĂ© du bois des Buttes, lâennemi se replia sur le village de la Ville-aux-Bois, farci de mitrailleuses. Les Français parvinrent aux lisiĂšres, mais furent contre-attaquĂ©s. Au bois aux Boches et Ă la Musette, chaque blockhaus comprenait une mitrailleuse et un abri enfoui profondĂ©ment. Se flanquant rĂ©ciproquement en croisant leurs feux, ces blockhaus Ă©taient reliĂ©s entre eux et avec les organisations arriĂšre par de profonds boyaux et des galeries souterraines. Ils furent un sĂ©rieux obstacle. DĂ©bordĂ©s au sud et mĂȘme Ă lâest, les occupants continuĂšrent Ă rĂ©sister, rendant prĂ©caire par leurs feux de flanc l'installation des Français sur le terrain conquis. Ă Juvincourt, de septembre 1914 Ă avril 1917, la ferme du CholĂ©ra, point dominant, fut un secteur agitĂ© par les nombreux coups de main des deux adversaires. Câest de ce secteur que les troupes du 32e Corps partirent Ă lâattaque des positions allemandes. Mais les bataillons de ce corps furent violemment mitraillĂ©s, de la CĂŽte 108 au sud de lâAisne, et de Juvincourt, et clouĂ©s sur place. Blockhaus allemand Ă Corbeny, deux groupements de chars devaient coopĂ©rer Ă lâenlĂšvement de la deuxiĂšme position ennemie, lâun Ă lâouest de la Miette, en direction de Juvincourt, lâautre Ă lâest entre cette riviĂšre et lâAisne, en direction de Guignicourt et de Prouvais. Le premier groupement, celui de lâouest, se porta, avant lâattaque, en position dâattente dans les bois de Beau Marais, derriĂšre la ferme le Temple. Ă 0 h 20, les groupes de chars Schneider partirent en colonne Ă travers les lignes françaises, suivant une piste amĂ©nagĂ©e. DĂšs la sortie du bois, au nord de la ferme le Temple, les chars furent pris Ă partie par un feu violent dâartillerie, des avions allemands suivaient leur marche et lâindiquaient au moyen de fusĂ©es rouges. Les chars, successivement atteints, restĂšrent en panne, la plupart en feu. Des bidons dâessence en rĂ©serve, amarrĂ©s aux chars, prirent feu. Un groupement de chars dâassaut ayant suivi la route de Pontavert Ă Guignicourt, sur la crĂȘte de la croupe du CholĂ©ra, fonça alors dans la deuxiĂšme position allemande, malgrĂ© les barrages de lâartillerie lourde allemande. L'attaque de lâinfanterie française, dĂ©cimĂ©e, Ă©parpillĂ©e, Ă bout de souffle avec de petits groupes de tirailleurs çà et lĂ dans des trous dâobus, fut brisĂ©e et les efforts dispersĂ©s se heurtĂšrent Ă la rĂ©sistance allemande qui, le premier dĂ©sordre passĂ©, sâorganisa solidement. MalgrĂ© la violence sans cesse accrue du feu dâartillerie, les chars continuĂšrent leur raid, dĂ©passant Juvincourt. Certains dâentre eux atteignirent mĂȘme le bois Claque Dents dont on voit la lisiĂšre au-delĂ de la vallĂ©e de la Miette. Pris Ă partie de trois cĂŽtĂ©s Ă la fois par des piĂšces tirant Ă tir direct, plusieurs chars furent dĂ©molis. Ceux qui restĂšrent repoussĂšrent une contre-attaque ennemie qui sâavançait en direction de la ferme Mauchamp. En quelques coups de canons et de mitrailleuses, les chars dispersĂšrent aisĂ©ment les tirailleurs ennemis. Les Ă©quipages Ă pied des chars dĂ©truits se jetĂšrent dans les tranchĂ©es et essayĂšrent de continuer la lutte, mais des avions volant trĂšs bas les repĂ©rĂšrent et les mitraillĂšrent Ă bout portant. Lâordre de repli fut donnĂ©. Quelques chars revinrent vers 10 h vers la ferme du CholĂ©ra. Cinquante-sept chars furent dĂ©truits, 64 Ă©taient tombĂ©s en panne ou s'Ă©taient enlisĂ©s. Aucun n'avait atteint la 1re ligne allemande. Sur les 790 hommes d'Ă©quipage et dâaccompagnement, 180 furent tuĂ©s. Un char Schneider Char Saint-Chamond © WikipĂ©dia Ă Loivre et Ă Brimont, les troupes du 32e Corps attaquĂšrent depuis lâAisne aux abords de Reims. Loivre fut repris par les 23e RI et 133e RI surnommĂ©s respectivement "Les Braves" et "Les Lions". Pendant que dâautres bataillons dĂ©bordaient le village et franchissaient le canal, le 3e bataillon du 133e RI lâattaquait de face. La position Ă©tant solidement organisĂ©e et Ă©nergiquement dĂ©fendue, ils durent sâarrĂȘter devant le cimetiĂšre, vĂ©ritable bastion avec casemates bĂ©tonnĂ©es, et devant les dĂ©combres du moulin, lâun et lâautre remplis de mitrailleuses. Ils reculĂšrent un peu pour demander un barrage de 75, puis sâĂ©lancĂšrent Ă nouveau, derriĂšre le barrage. Lâemplacement du moulin et le cimetiĂšre oĂč 122 prisonniers furent faits dans un seul abri de mitrailleurs furent emportĂ©s, puis le village en ruines, oĂč ils se jetĂšrent Ă la baĂŻonnette, pendant que leurs clairons sonnaient la charge. Le butin fut considĂ©rable, un bataillon de 500 hommes avait fait, Ă lui seul, 825 prisonniers. Au nord de Loivre et au sud attaqua la 14e DI, les 44e RI, 60e RI, 35e RI et 42e RI. Leur Ă©lan fut tel quâils franchirent les deux premiĂšres positions. Des Ă©lĂ©ments arrivĂšrent jusqu'Ă BermĂ©ricourt. La brigade russe poussa jusquâaux abords de Brimont, mais ne put parvenir jusquâau fort. Ă 10 h 15, le gĂ©nĂ©ral Muteau ordonna la reprise de la prĂ©paration d'artillerie afin de renouveler les attaques sur le plateau de Californie, Vauclair et Corbery. Ă 10 h 30, le gĂ©nĂ©ral Gamelin communiqua au gĂ©nĂ©ral Nivelle par tĂ©lĂ©phone "La "bataille se livre sur les 1res et 2e positions. Progression sensible de la Ve ArmĂ©e, la VIe ArmĂ©e sur sa droite semble avoir atteint Ailles, Bovelle et Cerny-en-Laonnois. ProgrĂšs plus lent Ă l'ouest". La bataille sur les 1res et 2e lignes ne correspondait pas aux prĂ©visions du plan du gĂ©nĂ©ral Nivelle. Vestiges de tranchĂ©es au plateau de Californie EntrĂ©e d'un abri souterrain au plateau de Californie Ă midi se dĂ©clencha une nouvelle attaque française en direction de Vauclair et de Sapigneul. Ils furent tenus en Ă©chec par les Allemands. Les pertes furent qualifiĂ©es dans les communiquĂ©s comme cruelles. Les Allemands contre-attaquĂšrent sur Chavonne pour dĂ©gager les Grinons, la bataille fut violente. Les Allemands, connaissant le dĂ©dale des ruines et des tranchĂ©es, refoulĂšrent les Français du cimetiĂšre au nord du village, oĂč des Ă©lĂ©ments avancĂ©s avaient pris pied. Le monument du village disparu de Sapigneul Ă 14 h fut publiĂ© le 1er communiquĂ© officiel "La lutte d'artillerie a pris un caractĂšre de violence extrĂȘme pendant la nuit sur tout le front compris entre Soissons et Reims". Aucune mention ne fut alors faite de l'offensive mobilisant plus d'un million d'hommes. Sur le terrain, la situation ne sâamĂ©liorait pas. Les soldats Ă©taient bloquĂ©s. Le gĂ©nĂ©ral Blondlat ordonna la reprise de la prĂ©paration d'artillerie sur le moulin de Laffaux. Au mont Sapin, les Allemands, pour le reprendre, lancĂšrent de violentes contre-attaques, les chasseurs, qui avaient Ă©puisĂ© leurs grenades, se servirent de grenades allemandes trouvĂ©es sur place pour les repousser. Ă 14 h 30, le 32e Corps d'armĂ©e arrĂȘta les massives contre-attaques allemandes dans la rĂ©gion de Prouvais. Les Allemands, pris sous les feux de l'artillerie lourde, subirent de lourdes pertes. Vers 15 h, les Allemands contre-attaquĂšrent dans le secteur de Loivre et BermĂ©ricourt. Attaque Ă Craonne © WikipĂ©dia Attaque Ă Craonne © WikipĂ©dia AprĂšs une nouvelle offensive vaine sur le Moulin de Laffaux dĂ©clenchĂ© vers 18 h, les hommes de la VIe ArmĂ©e et du 1er Corps colonial furent repoussĂ©s sur leurs lignes de dĂ©part. Durant la nuit, la VIe ArmĂ©e put maintenir ces positions, mais dut abandonner le Mont des Singes. Une violente contre-attaque allemande, dĂ©clenchĂ©e vers 18 h 50, dans le secteur de la CĂŽte 108 et Sapigneul rejeta Ă©galement les Français sur leurs lignes de dĂ©part. Les Français ne purent se maintenir qu'Ă la CĂŽte 108. Le "Jardin du souvenir" au moulin de Laffaux En fin de journĂ©e, le gain de terrain par les Français Ă©tait minime. Ils ne purent maintenir leur avancĂ©e qu'en contrebas du plateau entre Soupir et Chivy et dans le secteur de la Ville-aux-Bois. Le dĂ©putĂ© Jean YbarnĂ©garay dĂ©clara "la bataille a Ă©tĂ© livrĂ©e Ă 6 h, Ă 7 h elle Ă©tait perdue". Le 17 avril 1917, la lutte se poursuivit sur une plus petite Ă©chelle. Le mauvais temps transformait le terrain en boue glacĂ©. Le temps gĂȘnant considĂ©rablement la prĂ©paration d'artillerie, les attaques se limitĂšrent Ă la rectification des positions prĂ©caires. Ă 4 h 45, la IVe ArmĂ©e attaqua Ă l'est de Reims sur la butte de Moronvilliers. Les hommes du gĂ©nĂ©ral Anthoine prirent le Mont Cornillet, le Mont sans Nom et le Mont Blond en faisant 2500 prisonniers. Le 1er Corps fut durement engagĂ© sur le Plateau de Californie. Ă 4 h 30, les Allemands attaquĂšrent avec des troupes fraĂźches au Mont Sapin, mais les chasseurs du 25e BCP, malgrĂ© leurs pertes, en restĂšrent maĂźtres. Vers 10 h 30, ordre fut donnĂ© au gĂ©nĂ©ral Micheler de se borner Ă consolider les occupations de la crĂȘte du Chemin des Dames avec la VIe ArmĂ©e. Blockhaus allemand au plateau de Californie Blockhaus allemand au plateau de Californie Aux Falaises de l'Aisne, aprĂšs un travail dâartillerie intense, qui dĂ©fonça quelques creutes, les troupes du 172e RI reprirent lâassaut sur les Grinons Ă 17 h 30. Les mitrailleuses allemandes, sorties des creutes, tentĂšrent de les arrĂȘter, mais furent incapables dâempĂȘcher les fantassins et les SĂ©nĂ©galais d'emporter le sommet des Grinons. Les Français le perdirent sous une contre-attaque sortie dâabris Ă contre-pente puis le reprirent pour le garder dĂ©finitivement. Chavonne fut Ă©galement pris. La bataille sâĂ©tait livrĂ©e sous une tourmente de neige et dans la boue glacĂ©e qui Ă©prouva durement les SĂ©nĂ©galais. Carte du secteur de Cerny-Deimling en date du 15 juin 1917 JMO de la 204e Brigade Marocaine Vers 17 h 30, les rĂ©giments dâattaque français emportĂšrent le bois des Gouttes dâOr en entier et, poussant hardiment, atteignirent la Croix sans TĂȘte et la CĂŽte 197, point culminant du plateau dâOstel. Cet important succĂšs affola les Allemands et les força Ă retraiter en dĂ©sordre. Les 2e lignes et les rĂ©serves se repliĂšrent sans mĂȘme prĂ©venir les unitĂ©s de 1re ligne. Du cĂŽtĂ© de Vailly, les Français trouvĂšrent le repas dâune compagnie entiĂšre tout servi et dĂ©jĂ entamĂ©. Sur le terrain de lâavance, les traces de retraite hĂątive abondĂšrent, le sol Ă©tait couvert de matĂ©riel abandonnĂ©. La sucrerie de Cerny fut Ă©galement prise. Au niveau de la Caverne du Dragon, Ă la suite dâun violent tir de minenwerfer, les Allemands rĂ©ussirent Ă enlever au 43e bataillon de chasseurs la position du Doigt, au nord du monument dâHurtebise. Devant la menace dâĂȘtre rejetĂ©s de la crĂȘte, vers des positions intenables de la vallĂ©e Foulon, les Français dĂ©cidĂšrent de dĂ©gager largement la rĂ©gion du monument. Ă Craonne, la 2e DI ayant pris pied dans la 1re position allemande, la lutte tourna Ă la guerre de positions. Au soir du 17 avril, le village de la Ville-aux-Bois Ă©tait peu Ă peu encerclĂ©. Le village de Braye-en-Laonnois sera pris par la VIe ArmĂ©e Ă 19 h 45. Soupir aprĂšs les attaques d'avril 1917 © WikipĂ©dia Le soir du 17 avril 1917, aux Bois aux Boches et Ă La Musette, un bataillon du 113e RI, en liaison, Ă gauche, avec des Ă©lĂ©ments du 313e RI et du 4e RI, fut chargĂ© dâenlever les blockhaus. Le bataillon, dans la nuit tombante, sâĂ©lança au chant du rĂ©giment, "VoilĂ le 113e qui passe", et progressant Ă droite et Ă gauche de la N44, aborda, Ă coups de grenades, les abris creusĂ©s sous la chaussĂ©e. Les Allemands surpris dâabord par la rapiditĂ© de lâattaque se ressaisirent et les mitrailleuses crĂ©pitĂšrent. Un des blockhaus, attaquĂ© Ă la grenade, et rempli de munitions, explosa avec un bruit formidable, faisant le vide autour de lui, projetant au loin des blocs Ă©normes de bĂ©ton. MalgrĂ© ses pertes, le bataillon poursuivit sa tĂąche. Ă 21 h, la N44, les ouvrages de Cologne et Hanovre, Ă lâest de la route, Ă©taient enlevĂ©s. Le bataillon progressa jusquâau carrefour de la Musette. Lâencerclement du bois des Boches, auquel ont collaborĂ© le 313e RI et une compagnie du 4e RI, Ă©tait terminĂ©. Le nettoyage sâacheva dans la nuit et donna 400 prisonniers, dont 10 officiers, en mĂȘme temps quâune grande quantitĂ© dâarmes, dâengins et de munitions. Le 18 avril 1917, lâoffensive fut arrĂȘtĂ©e au niveau d'Hurtebise, les fantassins de la 10e DI conservĂšrent le terrain conquis et repoussĂšrent toutes les contre-attaques, çà et lĂ ils progressĂšrent dans quelques boyau ou tranchĂ©e. Mais les pertes furent lourdes. La zone du plateau, bouleversĂ©e immĂ©diatement derriĂšre la ligne atteinte, Ă©tait dĂ©trempĂ©e, boyaux et tranchĂ©es Ă©taient remplis dâune boue gluante qui gĂȘnait les mouvements. Ă 6 h, lâassaut fut donnĂ© au Bois aux Buttes. Ă 8 h, la Ville-aux-Bois fut enlevĂ©e. Dans la matinĂ©e, les Français progressĂšrent jusquâĂ la Musette puis dĂ©passĂšrent la route nationale. En trois jours, le 31e RI fit 1500 prisonniers, dont 2 commandants et 32 officiers et captura 50 mitrailleuses, 15 minenwerfer et 6 canons. Ă 16 h, les Allemands contre-attaquĂšrent entre l'Aisne et Juvincourt, mais furent arrĂȘtĂ©s par l'artillerie lourde qui leur causa de lourdes pertes. La VIe ArmĂ©e occupa le plateau du Chemin des Dames aprĂšs le repli des Allemands sur la Siegfried Stellung, le long de la crĂȘte du Chemin aux Dames. La Ve ArmĂ©e ne progressa pas, mais rĂ©sista aux nombreuses contre-attaques allemandes. Le fort de CondĂ©, abandonnĂ© par les Allemands, fut investi par les Français. Les villages de Chivy, Braye-en-Laonnois, Ostel, Chavonne, Vailly, Celles, CondĂ©-sur-Aisne, Laffaux, Nanteuil-la-Fosse, Sancy, Jouy, Aisy Ă©taient aux mains des Français. De Soupir Ă Missy-sur-Aisne, la ligne de front avait avancĂ© de 6 Ă 7 km. Au niveau d'Hurtebise, les troupes de la 10edivision coloniale, Ă©puisĂ©es, furent relevĂ©es dans la nuit du 18 au 19 avril par celles du 11e Corps. Troupes française au Chemin des Dames © WikipĂ©dia Le 19 avril 1917, l'offensive française reprit. Les attaques françaises Ă©chouĂšrent devant Bernericourt, le mont de Sapigneul et le Mont Spin. Le 1er corps enleva le plateau de Californie avant de le reperdre. Les troupes de la VIe ArmĂ©e enlevĂšrent le monument d'Hurtebise puis progressĂšrent au nord dâHurtebise en capturant 500 Allemands. La IVe ArmĂ©e progressa en direction de Laigue. AprĂšs de furieuses contre-attaques, les Allemands reprirent la sucrerie de Cerny-en-Laonnois rendant ainsi prĂ©caire l'installation des Français sur la crĂȘte. Ă Craonne, la 1re DI et la 162e DI parvinrent Ă sâaccrocher au rebord du plateau. Le 20 avril 1917, les Français suspendirent l'offensive. La VIe ArmĂ©e se maintiendra sur les positions acquises, mais la Ve ArmĂ©e Ă©chouera dans ses attaques ponctuelles des positions allemandes. Le 21 avril 1917, les Allemands se repliĂšrent sur la ligne Hindenburg. Ils avaient, depuis le dĂ©but de l'offensive française, perdu 21 604 prisonniers, 183 canons et 412 mitrailleuses. Les Français, prenant acte de lâĂ©chec de la bataille, abandonnĂšrent dĂ©finitivement l'offensive globale au profit d'offensives ponctuelles le 22 avril 1917. Ce mĂȘme jour, ils durent repousser une puissante attaque allemande Ă Moronvillers. Tir de barrage Ă Craonne en 1917 © WikipĂ©dia Dans la nuit du 22 au 23 avril, le 34e RI releva dans Craonne le 1er RI. La 1re ligne devant les pentes raides du plateau Ă©tant constituĂ©e par une sĂ©rie de trous dâobus, les communications Ă©taient impossibles de jour. Ils nây avaient ni boyaux ni tranchĂ©es et, du rebord du plateau, les Allemands dominants tiraient sur les isolĂ©s qui se montraient. En prĂ©paration de lâattaque qui devait donner lâentiĂšre possession des plateaux de Craonne et de Californie, le secteur fut complĂštement rĂ©organisĂ©. Les Allemands surveillaient attentivement tous les mouvements, bombardant les points oĂč lâon travaillait, harcelant continuellement les pistes. Le 25 avril 1917, les Allemands lancĂšrent une nouvelle contre-attaque qui ne leur permit pas de gain de terrain. Le Vieux Craonne Le Vieux Craonne AprĂšs la nomination du gĂ©nĂ©ral PĂ©tain comme chef dâĂtat major gĂ©nĂ©ral, le 29 avril 1917, les Français reprirent l'offensive sur les monts de Champagne le 30 avril 1917. Ils obtinrent quelques succĂšs au Mont Cornillet, au Mont Haut et Ă Moronvilliers. Cela conduisit, le 1er mai 2017, les Allemands Ă deux puissantes contre-attaques dans le secteur de Moronvilliers. Le 4 mai 1917, le gĂ©nĂ©ral Mangin fut remplacĂ© Ă la tĂȘte de la VIe ArmĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Maistre en vue d'une nouvelle offensive. Le 4 mai 1917 Ă 6 h 30, la Ve ArmĂ©e attaqua au Mont Spin et Ă Sapigneul. Elle enfonça la 1re ligne allemande, mais dut reculer devant les nids de mitrailleuses non dĂ©truits malgrĂ© la prĂ©paration d'artillerie entamĂ©e le 29 avril. La 41e DI prit BernĂ©ricourt vers 13 h, mais une contre-attaque allemande en fin de journĂ©e la rejeta sur ces lignes de dĂ©part. L'attaque du 18e RI sur Craonne vers 18 h surprit les Allemands et permit aux Français d'atteindre les rebords du plateau. Ce jour, eurent lieu les 1res mutineries dans l'armĂ©e française. La 13e compagnie du 321e RI refusa de partir Ă l'attaque. Le 5 mai 1917, le 18e RI et le 34e RI attaquĂšrent pour consolider les positions prises sur le bord du plateau, mais ne purent dĂ©boucher sur l'Ailette. Ils connurent de fortes pertes, 800 hommes pour le 18e RI et 1100 hommes pour le 34e RI. La Xe ArmĂ©e attaqua en direction du plateau de Vauclair et des Casemates. Les Français atteignirent la crĂȘte dominant l'Ailette et firent 700 prisonniers. Le 15e Corps attaquant entre Craonne et Hurtebise fut cependant pris Ă revers par les Allemands sortant de la Caverne du Dragon. La ligne française fut portĂ©e dans les ruines de Cerny-en-Laonnois et prĂšs du bord nord du plateau. Mais les Allemands ne se rĂ©signĂšrent pas Ă la perte du plateau. Dâailleurs, ils possĂ©daient encore les entrĂ©es de nombreux tunnels qui dĂ©bouchaient dans les lignes françaises. Ces tunnels leur servaient de vĂ©ritables places dâarmes Ă lâĂ©preuve oĂč se rassemblaient leurs troupes pour les contre-attaques. Le Chemin des Dames © WikipĂ©dia Les 5 et 6 mai, le Moulin de Laffaux fut attaquĂ© par les 4e, 9e et 11e Cuirassiers, appuyĂ©s par les chars du groupement Lefebvre AS1 et AS10 Ă©quipĂ© de chars Schneider et AS31 Ă©quipĂ© de chars Saint-Chamond. Le 5, Ă 4 h 45 du matin, les cuirassiers Ă pied sâĂ©lancĂšrent contre la redoutable position. La 1re tranchĂ©e fut enlevĂ©e, mais le Moulin tient bon et, de chaque cĂŽtĂ©, des nids de mitrailleuses arrĂȘtĂšrent la progression. Les chars atteignant le plateau, malgrĂ© les obstacles du sol, le Moulin finit par ĂȘtre enlevĂ©. Pendant ce temps, la 2e vague atteignit la 2e ligne allemande. Un barrage de grenadiers allemands lâayant arrĂȘtĂ©e, un fusilier mitrailleur du 11e Cuirassier abattit les grenadiers les uns aprĂšs les autres. Sur la droite, vers les carriĂšres Fruty, que le bombardement nâavait pas Ă©branlĂ©es, la progression fut lente et pĂ©nible, mais les cuirassiers cernĂšrent et enlevĂšrent les carriĂšres. Ă 10 heures, lâensemble de la 2e ligne fut pris. Vers 11 heures, celle-ci fut dĂ©passĂ©e sur plusieurs points. Ă gauche, le 4e Cuirassier enleva le chĂąteau de la Motte, Ă droite, le 11e atteignit la CĂŽte 170 et au centre le 9e poussa sur les carriĂšres du ravin dâAllemant oĂč les Allemands rĂ©sistĂšrent avec acharnement. Les Français Ă©chouĂšrent dans la prise du Mont des Singes. Douze chars furent dĂ©truits durant l'attaque. Le 6 mai, le 4e reprit, pour la deuxiĂšme fois, le chĂąteau de la Motte. Les carriĂšres 66ter au sud du ravin dâAllemant, furent dĂ©bordĂ©es, 2 pelotons du 9e Cuirassier sây battirent avec fureur Ă la grenade. Malheureusement, au soir, la division se trouvant fortement attaquĂ©e dut se replier. Elle abandonna une seconde fois le chĂąteau de la Motte et se fixa Ă 200 m au sud. Les observatoires du plateau furent conquis et 650 prisonniers furent dĂ©nombrĂ©s. La chapelle mĂ©morial de Cerny-en-Laonnois Le 6 mai, Ă 6 h 30, un effroyable bombardement allemand sâabattit sur Craonne. Le plateau disparaissant dans les flammes, la fumĂ©e et la poussiĂšre semblait ĂȘtre en Ă©ruption. Le barrage français, Ă son tour, se dĂ©clencha et, dans cet enfer, les colonnes allemandes sâinfiltrĂšrent. MalgrĂ© leurs pertes sensibles, surtout en officiers, les fantassins du 34e RI, dans un combat Ă la grenade et de combat de petits groupes isolĂ©s dans les trous dâobus, continrent la ruĂ©e allemande. Un peloton du 110e Territorial se porta au secours des dĂ©fenseurs dĂ©bordĂ©s. Enfin, Ă 13 heures, un bataillon du 49e RI contre-attaqua et rĂ©tablit la situation du matin. Le 9 mai 1917, l'offensive Nivelle fut suspendue. Le 14 mai 1917, la IVe ArmĂ©e se rendit maĂźtre du Mont Blond et du Mont Cornillet. Le lendemain, le gĂ©nĂ©ral PĂ©tain remplaça le gĂ©nĂ©ral Nivelle Ă la tĂȘte de l'armĂ©e française. Les Allemands tentĂšrent une nouvelle offensive sur le Chemin des Dames le 19 mai 1917, mais connurent un nouvel Ă©chec. Le 20 mai 1917, dĂ©butĂšrent les mutineries dans l'armĂ©e française. Elles affecteront 150 unitĂ©s combattantes. Les troupes au repos refusĂšrent la reprise des combats. Les tribunaux militaires prononceront 3427 condamnations, dont 554 peines de mort, et 1381 peines de travaux forcĂ©s. Le prĂ©sident PoincarĂ© gracia 90 Ă 95 % des cas des peines de mort, mais le gĂ©nĂ©ral PĂ©tain refusa Ă 7 reprises de transmettre le dossier de grĂące. Quarante neufs mutins furent exĂ©cutĂ©s. MĂ©morial Ă la creute de Froidmont Le 1er juin 1917, les Allemands lancĂšrent une attaque autour de Laffaux. Dans la nuit, le 2e bataillon du 18e RI refusa de ce battre. Cent trente hommes furent arrĂȘtĂ©s, 12 passĂšrent en conseil de guerre et 5 furent condamnĂ©s Ă mort. Trois furent exĂ©cutĂ©s, un fut graciĂ© et un put s'Ă©vader le caporal Moulin, hĂ©ros de Verdun. Le 3 juin 1917 dĂ©butĂšrent les mutineries au 217e RI qui durĂšrent jusqu'au 12 juin. Face Ă ces mutineries, le gĂ©nĂ©ral Maistre fit ajourner le 4 juin 1917, l'offensive prĂ©vue pour le mois de juin. Paysage du Chemin des Dames prĂšs du monument des Basques Paysage du Chemin des Dames prĂšs du monument des Basques Le 3 juin 1917, deux divisions fraĂźches, les 15e et 41e ID, spĂ©cialement entraĂźnĂ©s, devaient enlever le "Winterberg", nom allemand du plateau de Craonne. La prĂ©paration dâartillerie commença dĂšs le 1er juin. Dans la nuit du 2 au 3 juin 1917, pendant les accalmies du marmitage, des dĂ©tachements tentĂšrent dâaborder les lignes françaises pour juger du travail de lâartillerie, mais ils furent repoussĂ©s. Au matin du 3 juin, le bombardement se dĂ©chaĂźna avec une violence qui rappela ceux de Verdun. Ă 3 h 30, les deux divisions allemandes se lancĂšrent Ă lâassaut en lignes Ă©paisses, coude Ă coude. Les IR102 et IR148 de la ID41 avaient pour objectif le plateau de Californie, pendant quâun bataillon du IR152, fier dâĂȘtre entrĂ© le premier Ă Bucarest, progressa vers Craonne, le long des pentes est du plateau quâil voulait prendre Ă revers le IR148 attaqua par le saillant nord de la Californie, tenu seulement par les 64e et 24e Bataillons de chasseurs alpins. Les positions furent bouleversĂ©es, toutes les lignes tĂ©lĂ©phoniques rompues, les fusils-mitrailleurs et les fusils encrassĂ©s et sous le premier choc, les chasseurs se repliĂšrent, mais bientĂŽt accrochĂ©s au sol, ils rĂ©sistĂšrent Ă©nergiquement, Ă coups de fusils, Ă coups de grenades. Des coureurs ayant pu gagner lâarriĂšre pour rĂ©clamer du secours, Ă 7 h, des Ă©lĂ©ments du 5e Bataillon de chasseurs montĂšrent de Craonne et deux compagnies du 28e Bataillon de chasseurs se prĂ©parĂšrent Ă contre-attaquer, pendant que l'artillerie française, Ă©crasant le plateau, enferma les occupants dans leur conquĂȘte. Les Allemands tenaient alors une partie du terrain sensiblement rectangulaire dont les cĂŽtĂ©s ouest et sud Ă©taient en contact avec les dĂ©fenseurs. Ă 2 h 30, les chasseurs des 64e et 28e Bataillons contre-attaquĂšrent, les uns du sud, les autres de lâouest. Les Allemands, bousculĂ©s, se rendirent ou sâenfuirent, tout le terrain perdu le matin fut repris, le 64e Bataillon de chasseurs retrouva son matĂ©riel, notamment toutes ses mitrailleuses, le sol Ă©tait couvert de cadavres allemands et certains Ă©lĂ©ments de tranchĂ©es Ă©taient remplis de morts. La position sur le plateau des Casemates Ă©tait occupĂ©e par les 49e RI et 18e RI qui, les 4 et 5 mai, lâavait conquise et organisĂ©e. Quand, Ă 3 h 30 du matin, la ID15 allemande gravit les contre-pentes de la forĂȘt de Vauclerc et chercha Ă aborder de front les tranchĂ©es, elle fut accueillie par un feu terrible de mitrailleuses et criblĂ©e de grenades. Quatre vagues des IR69, IR160 et IR389 allemands furent successivement arrĂȘtĂ©es et dispersĂ©es. Sur un seul point, lâune des compagnies de la dĂ©fense cĂ©da momentanĂ©ment du terrain, sous les jets des lance-flammes, mais, une fois les flammes Ă©teintes, elle contre-attaqua et rĂ©occupa ses tranchĂ©es. Carte du secteur de Bovelle le 20 juin 1917 JMO du RICM Le 6 juin 1917, les Allemands attaquĂšrent Ă la Ferme des Bovettes prĂšs du fort de Malmaison. DĂšs 3 h 30, leur prĂ©paration dâartillerie Ă©crasa les lignes françaises. Les vagues dâassaut sâĂ©lancĂšrent derriĂšre un barrage roulant. Les Français durent reculer devant les lance-flammes, mais Ă coups de grenades offensives et Ă coups de fusil, ils rĂ©ussirent Ă les arrĂȘter. La lutte tourna alors au combat Ă la grenade et les Français reprirent lâavantage, refoulant les Allemands au-delĂ du Chemin des Dames. Dans la matinĂ©e, un seul bataillon lança 3500 grenades. Au centre de la bataille, entourĂ©e de toutes parts, une section de mitrailleuses Ă©tait installĂ©e dans un ancien blockhaus de la ligne Hindenburg. Un obus de 210 lâatteignit, Ă 3 h 50, et lâemmura. Le chef de section et les hommes valides se mirent aussitĂŽt Ă creuser une sape pour dĂ©boucher en galerie sous le mur du blockhaus, lâabsence de lumiĂšre, la rarĂ©faction de lâair, lâamoncellement des dĂ©blais rendirent leur tĂąche singuliĂšrement pĂ©nible et il leur fallut quatorze heures de travail acharnĂ© pour aboutir. Creute dans le village de Passy Dans la creute de la "Chaouia" Durant la seconde quinzaine de juin 1917, les Allemands, informĂ©s des mutineries dans l'armĂ©e française, tentĂšrent de nombreuses attaques. Les Français ne restĂšrent pas inactifs et le 25 juin 1917 lancĂšrent une attaque sur la Caverne du Dragon. Lâattaque fut confiĂ©e au 2e et au 3e bataillon du 152e RI, les cĂ©lĂšbres "Diables Rouges", et au 6e bataillon du 334e RI. Ă 4 h, 200 m3 de gaz furent introduits dans les entrĂ©es sud de la Caverne. Les Allemands disposant d'une centrale Ă©lectrique purent ventiler la caverne. AprĂšs un bombardement de 24 000 obus durant toute la journĂ©e, l'assaut fut donnĂ© vers 18 h 05 par 2000 hommes armĂ©s de lance-flammes. Ă 21 h 30, la caverne fut aux mains des Français. Trois cents Allemands pris au piĂšge dans la caverne furent faits prisonniers. Les Français dĂ©plorĂšrent la mort de 4 officiers et de 46 hommes. Carte du secteur de Cerny le 24 aout 1917 JMO du 72e RI Le 29 juin 1917, Ă 21 h, aprĂšs une courte, mais violente, prĂ©paration dâartillerie, et malgrĂ© le dĂ©clenchement prĂ©ventif du barrage français, les Allemands sortirent de leurs tranchĂ©es des pentes nord de lâĂ©peron de Cerny-en-Laonnois et de la Bovelle et conquirent une partie de la premiĂšre ligne. Le lendemain, vers 17 heures, un officier allemand interpella des grenadiers Ă une barricade "Si vous voulez vous rendre, leur dit-il, il est encore temps. Mais, Ă 19 h, il sera trop tard, car vous allez ĂȘtre attaquĂ©s dâimportance". Ă 19 h, le marmitage se dĂ©clencha, les Allemands concentrĂšrent le feu de centaines de canons et de minenwerfer sur les lignes françaises. Les projectiles, explosifs, incendiaires et au gaz, sâabattirent en une trombe de feu et de fumĂ©e, le plateau sembla ĂȘtre en Ă©ruption. L'artillerie française se dĂ©chaĂźna alors Ă©galement sur tout le front. La plaine se couvrit de petites colonnes dâassaut. Sans vareuses ni capotes, sans Ă©quipements, chargĂ©s seulement de musettes de grenades, la chemise retroussĂ©e jusquâau coude, les Stosstruppen progressĂšrent en chantant le long des boyaux, lançant leurs grenades sur les dĂ©fenseurs. Dâautres, munis de lance-flammes et de mitrailleuses lĂ©gĂšres, sâinfiltrĂšrent Ă travers le champ dâentonnoirs dont ils avaient Ă©tudiĂ© tous les reliefs. Les mitrailleuses et fusils-mitrailleurs crĂ©pitĂšrent sans arrĂȘt, les grenades ne cessĂšrent dâĂ©clater en un barrage rapprochĂ©. Les Allemands progressĂšrent toujours, pĂ©nĂ©trant dans les mailles de la dĂ©fense. Ils dĂ©bouchĂšrent bientĂŽt en arriĂšre des dĂ©fenseurs français par des tunnels pour les submerger. Cependant, des groupes de combat complĂštement isolĂ©s tenaient barricadĂ©s de tous cĂŽtĂ©s. Jusquâau matin du 30 juin, on ignora cette rĂ©sistance, le tĂ©lĂ©phone Ă©tant coupĂ©, la TSF ne pouvant Ă©mettre, les pigeons voyageurs ayant Ă©tĂ© asphyxiĂ©s, des coureurs se succĂ©dĂšrent, mais la plupart tombĂšrent sous les balles des mitrailleuses. Une compagnie de rĂ©serve monta sous un bombardement intense, se dĂ©ploya dans les trous dâobus, contre-attaqua et retrouva la liaison avec les dĂ©fenseurs cernĂ©s. TranchĂ©es allemande dans l'Aisne © WikipĂ©dia Le 4 juillet 1917 eut lieu une nouvelle offensive allemande sur le plateau de Californie. Ce fut le dĂ©but de la bataille des observatoires qui dura tout l'Ă©tĂ©. Une cinquantaine d'attaques et une vingtaine de contre-attaques se succĂ©dĂšrent durant cette pĂ©riode. Le 26 juillet 1917, les Allemands rĂ©investirent la Caverne du Dragon. Ils se rendirent maĂźtres de la partie nord de la caverne, les Français gardant la main sur la partie sud. Une Ă©trange cohabitation dĂ©buta alors jusqu'au repli allemand en novembre. Fin octobre 1917 reprit l'offensive française pour la reprise du fort de la Malmaison. Le 17 octobre 1917 dĂ©buta la prĂ©paration d'artillerie. Jusqu'au 22 octobre, 812 canons de campagne, dont 768 canons de 75, 862 canons lourds de 105 Ă 370 et 105 canons de forte puissance dĂ©versĂšrent 3 millions d'obus sur un front de 12 km. Le 21 octobre, l'offensive prĂ©vue pour le 22 fut reportĂ©e au 23 afin de parfaire la prĂ©paration d'artillerie. Vue aĂ©rienne du fort de la Malmaison en 1917 © WikipĂ©dia © WikipĂ©dia Le 23 octobre 1917, tout le plateau de Laffaux fut engagĂ© par lâoffensive de lâarmĂ©e Maistre. Le 14e Corps, opĂ©rant Ă lâaile gauche de lâarmĂ©e, eut pour mission dâattaquer les deux branches du saillant de Laffaux, de la ferme Bessy ravin de Vauxaillon Ă la ferme Mennejean ravin de Nanteuil-la-Fosse. Il lui fallut dâabord sâemparer de la triple ligne des tranchĂ©es organisĂ©es sur le plateau, puis descendre dans les ravins dâAllemant et de Saint-Guilain, aux pentes criblĂ©es de carriĂšres bĂ©tonnĂ©es et organisĂ©es, dont quelques-unes pouvaient abriter des bataillons entiers, puis enlever une deuxiĂšme position qui, rĂ©unissant en ligne droite les deux branches du saillant, couvrait Pinon et Vaudesson. Cette position sâappuyait sur le mont de Laffaux, franchissait le ravin dâAllemant et traversait le plateau. Ă 5 h 15, lâattaque se dĂ©clencha. La 1re ligne fut atteinte Ă 6 h. Au centre, l'avance fut ralentie par des nids de mitrailleuses rĂ©sistant dans le ravin d'Allemant et dans les creutes voisines. Ă droite, le 75e RI prit les carriĂšres de Fruty, puis le mont de Laffaux. Ă gauche, le 30e RI encercla Allemant par le nord. Ă 9 h 15, les assaillants repartirent Ă lâassaut de la 2e position. Le 140e RI fut arrĂȘtĂ© par les mitrailleuses du bois de la Haute-Pie. Les 64 chars qui accompagnaient l'infanterie les rĂ©duisirent au silence. Le 140e RI atteignit le 2e objectif. Ă midi, le 14e Corps tenait tous ses objectifs assignĂ©s, sauf le bois 160 dont la conquĂȘte fut assurĂ©e le lendemain par la 28e DI. Le front ennemi fut si Ă©branlĂ© que trois jours aprĂšs, les Français, aprĂšs sâĂȘtre emparĂ©s de Pinon et de la forĂȘt, bordaient lâAilette. L'emplacement de l'Ange Gardien fut enlevĂ© dâun seul Ă©lan. La ferme Vaurains un peu plus au nord, Ă 1 km de la ligne de dĂ©part, fut prise vers 10 heures. Ă 13 h, le gĂ©nĂ©ral amĂ©ricain Pershing put sây rendre et suivre, de lĂ , la bataille. Les carriĂšres de Montparnasse furent particuliĂšrement bombardĂ©es par les canons de 400 qui rĂ©ussirent Ă en boucher quelques entrĂ©es. DĂšs le premier jour de lâattaque, elles furent encerclĂ©es et nettoyĂ©es par le 1er BCP, qui sâen rendit maĂźtre, vers 10 h 30, aprĂšs une dure lutte Ă la grenade et Ă la baĂŻonnette. L'entrĂ©e de la carriĂšre de Montparnasse Dans la carriĂšre de Montparnasse La ferme de la Malmaison Ă©tait, en octobre 1917, un des points dâappui solides de la 1re position allemande. Le 23, collant au rideau de feu du barrage roulant, les chasseurs du 31e BCP traversĂšrent le plateau et sâemparĂšrent des ruines. Mais la creute, sous la ferme, Ă©tant vivement dĂ©fendue et les "gaziers", ne trouvant pas la cheminĂ©e dâaĂ©ration, les chasseurs n'y obtinrent aucun rĂ©sultat. Pendant ce temps, dans un ronflement sonore, passaient les obus français de 400 qui continuaient dâĂ©craser les carriĂšres Montparnasse. Un des avions d'observation, traversĂ© par un obus, sâenflamma et atterrit entre les lignes. Les aviateurs filĂšrent sous les rafales de mitrailleuses pendant que lâappareil brĂ»lait. Les Allemands occupant la creute se rendirent Ă 9 h 50, 2 compagnies de la Garde du 4e rĂ©giment "Augusta", officiers et chefs de bataillon en tĂȘte, passĂšrent devant les chasseurs, tandis que par un pigeon voyageur trouvĂ© dans la creute, les Français avertirent les Allemands que le 4e rĂ©giment de la Garde Ă©tait entre de bonnes mains. Dans la carriĂšre de Montparnasse Dans la carriĂšre de Montparnasse Lâattaque sur le fort de la Malmaison fut menĂ©e par le 11e Corps du gĂ©nĂ©ral MaudâHuy comprenant les troupes coloniales et les zouaves de la division Guyot de Salins, et les chasseurs alpins de la division Brissaud-Desmaillet, deux divisions dâĂ©lite qui avaient dĂ©jĂ rencontrĂ©, Ă Verdun et sur la Somme, les deux divisions de la Garde qui leur Ă©taient opposĂ©es. Le bataillon Giraud du 4e zouave fut dĂ©signĂ© pour enlever le fort. Ă 5 h 15, avant le jour, les 1res vagues dâassaut sâĂ©lancĂšrent. Rapidement, les lignes de tranchĂ©es furent franchies, la marche fut difficile Ă cause du sol trĂšs dĂ©foncĂ© et de lâobscuritĂ©. Des mitrailleuses crĂ©pitĂšrent dans le dos des assaillants, les Français continuĂšrent Ă progresser en espĂ©rant que les bataillons suivants les neutraliseraient. Lâartillerie française tira des obus incendiaires sur le fort, qui sâillumina de lueurs rougeĂątres. Dâun seul Ă©lan, le profond fossĂ© qui subsistait entre la contre-escarpe et lâescarpe Ă©croulĂ©e fut franchi. Des grenadiers contournĂšrent lâouvrage Ă droite et Ă gauche. Les mitrailleurs qui le dĂ©fendaient furent tuĂ©s ou faits prisonniers. Le fort ruinĂ© nâĂ©tait plus quâun chaos. Ă 6 heures, un zouave agita, puis planta sur le sommet du fort le fanion du bataillon. Pendant ce temps, Ă lâouest, marsouins et tirailleurs encerclĂšrent et nettoyĂšrent les carriĂšres de BohĂ©ry. Plus Ă lâest, les chasseurs Ă pied, dĂšs le dĂ©part, furent arrĂȘtĂ©s par de terribles tirs de mitrailleuses et un barrage d'artillerie. AprĂšs avoir enlevĂ© les premiĂšres lignes de tranchĂ©es, ils durent progresser Ă la grenade. Dans les carriĂšres du PanthĂ©on, ils capturĂšrent 4 compagnies du 3e Grenadier de la Garde, mais ils ne purent guĂšre dĂ©passer leur premier objectif, malgrĂ© lâaide des chars dâassaut. Le 25 octobre, ils repartirent Ă lâassaut, dĂ©cidĂ©s Ă sâaligner avec la gauche de lâarmĂ©e. Ă force de courage et de mordant, ils forcĂšrent la Garde Ă lĂącher pied. Le calvaire de l'Ange Gardien Le 24 octobre 1917, le repli des Allemands permit la prise du Mont des Singes et du village de Pinon. Dans la nuit des ordres contradictoires, demandant le repli et le maintien des positions, dĂ©sorganisent les troupes allemandes. Le 25 octobre Ă l'aube la reprise de l'offensive par les Français permit Ă la 66e DI de s'emparer de Pargny. Dans la nuit du 1er au 2 novembre 1917, les Allemands Ă©vacuĂšrent le plateau du Chemin des Dames et passĂšrent au nord de l'Ailette. La bataille du fort de la Malmaison fit du cĂŽtĂ© français 4000 morts et 10 000 blessĂ©s. Six chars furent dĂ©truits. Les Allemands eurent 8000 morts, 30 000 blessĂ©s et 11 500 furent faits prisonniers. Les Français leur prirent Ă©galement 210 canons et 750 mitrailleuses. Un blockhaus allemand prĂšs du fort de la Malmaison Durant l'hiver 1917/1918, le Chemin des Dames s'endormit. En fĂ©vrier et mars 1918, le secteur de la Malmaison fut occupĂ© par les hommes de la 26e DI AmĂ©ricaine. Ă la mi-mai 1918, quatre divisions britanniques entamĂšrent leur pĂ©riode de repos dans le secteur entre Craonnelle et Juvincourt. C'est sur le Chemin des Dames oĂč l'on ne l'attendait pas que, le 27 mai 1918, Ludendorff lança la grande offensive, le Friedensturm, qui devait apporter la victoire et la paix Ă lâAllemagne. L'offensive fut confiĂ©e Ă la VIIe ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral Von Boehn, forte de 40 divisions. En face se trouvaient 8 divisions françaises et britanniques. Entre 1 h et 4 h, un tir dâanĂ©antissement, rĂ©alisĂ© par 4600 canons, couvrit dâobus tout le plateau. Ce tir sâĂ©tendit mĂȘme jusque dans la vallĂ©e de lâAisne. Au Moulin de Laffaux, contre des troupes quatre Ă cinq fois supĂ©rieures en nombre, la 61e DI 264e RI, 265e RI et 219e RI rĂ©sista avec tant dâhĂ©roĂŻsme quâelle paralysa pendant quatre jours la formidable poussĂ©e allemande vers Soissons. La lutte fut acharnĂ©e au ravin dâAllemant et au Moulin de Laffaux. Un des bataillons du 265e RI, rĂ©duit Ă 8 sections aprĂšs le pilonnage et l'intoxication par gaz auxquels il avait Ă©tĂ© soumis, rĂ©sista jusqu'Ă 14 h 45 sur la ligne de soutien courant sur le plateau du nord-ouest Ă lâouest du Moulin, ses grenades et ses fusils-mitrailleurs dĂ©cimant les Allemands qui se pressaient sur les pentes des ravins de Vauxaillon et dâAllemant. Ă 15 h, le 265e RI, dĂ©bordĂ© sur sa droite, reçut lâordre de se replier. Le repli se fit en bon ordre vers le ravin de Margival. Ă 17 h 30, les Allemands dĂ©bouchant des ravins, au nord du Moulin, sâemparĂšrent de Laffaux et poussĂšrent vers Soissons. Des dĂ©tachements du 3e bataillon du 219e RI se battirent dĂ©sespĂ©rĂ©ment pendant cinq heures, du Grand Vivier, au sud-est de Pinon, Ă LâAnge-Gardien. Ils retraitĂšrent en combattant devant le flot des assaillants. Ils tinrent plus dâune heure au nord de l'Ange Gardien et ne se repliĂšrent quâaprĂšs avoir permis aux artilleurs de faire sauter leurs piĂšces. L'emplacement du village dĂ©truit de Craonne L'emplacement du village dĂ©truit de Craonne Câest de leur position de Cerny-en-Laonnois que les troupes de la VIIe ArmĂ©e allemande partirent Ă lâassaut du Chemin des Dames. Les lignes françaises Ă©taient tenues dans ce secteur par la 22e DI. Au bord de lâAilette, des groupes de combat de 15 Ă 20 hommes Ă©taient rĂ©partis le long de la ligne de surveillance, un groupe tous les 300 m environ. Par suite de la faiblesse des effectifs, un bataillon sâallongeait sur 3 km. Les troupes Ă©taient rĂ©parties dans les centres de rĂ©sistance de la ligne principale au bord nord du plateau. De trĂšs faibles rĂ©serves Ă©taient Ă peine suffisantes pour les contre-attaques. Des sections territoriales de mitrailleurs tenaient Ă l'arriĂšre la ligne intermĂ©diaire sur le plateau, prĂšs du Chemin des Dames. Pendant la prĂ©paration d'artillerie, les bataillons de tĂȘtes des troupes de 1re ligne gagnĂšrent lâAilette, la franchirent sur des passerelles, construites par les pionniers au dĂ©but de la nuit, cernĂšrent les postes de surveillance, puis se dĂ©ployĂšrent en tirailleurs au contact des rĂ©seaux. En attendant lâattaque, ils sâefforcĂšrent de pratiquer des brĂšches dans ces rĂ©seaux, Ă la cisaille ou Ă lâaide de charges allongĂ©es. Ă 3 h 40, les colonnes dâassaut suivirent de si prĂšs le barrage d'artillerie que des obus tombĂšrent encore Ă leur hauteur. Des stosstruppen, sâĂ©lançant dans la direction des centres de rĂ©sistance soigneusement repĂ©rĂ©s, engagĂšrent des luttes Ă la grenade et Ă la mitrailleuse pour masquer aux dĂ©fenseurs français les colonnes dâassaut qui sâinfiltraient entre ces points de rĂ©sistance Ă travers le lacis de tranchĂ©es et de boyaux creusĂ©s en 1917 et que les Français n'avaient pu occuper. Elles poussĂšrent en avant le plus rapidement possible, sans prĂ©occupation de liaison. Des dĂ©tachements cernĂšrent les postes de commandement, dâautres, se glissant par les tĂȘtes de ravin de Troyon, de Beaulne, coururent vers lâAisne pour sâemparer des ponts. Les Allemands passĂšrent l'Aisne vers 10 h. Les dĂ©fenseurs des centres de rĂ©sistance se battirent encore sur le plateau, dans lâaprĂšs-midi du 27, quand les colonnes allemandes, Ă 7 km plus au sud, avaient passĂ© lâAisne. En 15 jours, les Allemands avancĂšrent jusqu'Ă la Marne et menacĂšrent Paris. L'emplacement du village dĂ©truit de Craonne L'emplacement du village dĂ©truit de Craonne Du 1er juin au 15 juillet, les Allemands tentĂšrent vainement de passer la Marne. Le 18 juillet, le gĂ©nĂ©ral Mangin et le gĂ©nĂ©ral Degoutte attaquĂšrent Ă l'ouest de ChĂąteau-Thierry Ă grand renfort de chars et d'avions. Sur le cĂŽtĂ© est, le gĂ©nĂ©ral Berthelot entama la repousse des Allemands. Les Allemands dĂ©bordĂ©s se repliĂšrent sur l'Ourcq puis sur la Vesle. En mĂȘme temps se dĂ©clencha la bataille sur Montdidier et la Somme. Le 18 aoĂ»t 1918, la VIe ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral Mangin et la Ve ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral Berthelot se lancĂšrent Ă l'attaque depuis la forĂȘt de Saint-Gobain pour dĂ©border le Chemin des Dames par l'ouest. En une journĂ©e, ils avancĂšrent de 5 km et firent plus de 11 000 prisonniers. Le 21 aoĂ»t 1918, les Allemands furent repoussĂ©s jusqu'Ă l'Oise et l'Ailette. Le 23 aoĂ»t 1918, le 7e RI, le 30e RI et le 1er Corps atteignirent les bords de l'Ailette. Le 14 septembre 1918, un bataillon de fusiliers marins reprit le Moulin de Laffaux. Le fort de la Malmaison le fut le 28 septembre 1918 par le 25e BCP. Le 30 septembre 1918, la Ve ArmĂ©e attaqua depuis la Vesle dans le secteur de Reims et poussa les Allemands Ă se replier sur l'Aisne. Le 3 octobre 1918, l'armĂ©e du gĂ©nĂ©ral Mangin, aidĂ© par le 2e Corps italien, se rendit maĂźtre du Chemin des Dames. Le 13 octobre 1918, les Français reprirent la ville de Laon que les Allemands occupaient depuis 1914. Parmi les personnalitĂ©s ayant participĂ© aux combats sur le Chemin des Dames figure Guillaume Apollinaire qui fut blessĂ© Ă la tĂȘte par un Ă©clat d'obus au Bois aux Buttes en mars 1916. Louis Aragon, mĂ©decin auxiliaire au 355e RI, a suivi l'offensive française en septembre 1918. Jean Giono participa avec le 140e RI aux combats sur Hurtebise et la Malmaison. L'as de l'aviation française Georges Guynemer obtint 8 victoires en combat aĂ©rien au Chemin des Dames. Les as Georges Madon et RenĂ© Fonck obtinrent chacun 4 victoires. Le stĂšle de Guillaume Apollinaire Le bilan des combats sur le Chemin des Dames est effroyable. La comptabilisation des pertes est difficile Ă Ă©tablir. Ni les Français ni les Allemands n'ont rĂ©alisĂ© un dĂ©compte prĂ©cis. WikipĂ©dia cite pour la pĂ©riode comprise entre le 16 avril et le 24 octobre 1917 les chiffres de 187 000 pertes pour les Français et 163 000 pertes dont 30 000 Ă 40 000 morts pour les Allemands. Certains jours de l'offensive française furent particuliĂšrement meurtriers. Durant la bataille de mai 1917, le 11e Corps connut, entre Hurtebise et la sucrerie de Cerny-en-Laonnois, 1650 tuĂ©s en 24 h. Pour les pertes françaises, d'autres chiffres sont mentionnĂ©s. Entre le 16 avril et le 30 avril 1917, il y aurait eu 16 130 hommes de troupe et 766 officiers de tuĂ©s, 63 284 hommes et 1848 officiers de blessĂ©s et 20 015 disparus. Selon le 1er bureau de l'armĂ©e, les pertes entre le 16 avril et le 10 mai 1917 se chiffreraient Ă 3727 officiers et 135 862 hommes dont plus de 50 000 tuĂ©s et disparus. Entre le 15 septembre et le 30 novembre 1917, il y aurait eu 4329 tuĂ©s, 20 225 blessĂ©s et 1953 disparus. Durant les combats de mars Ă juin 1918, 433 000 hommes auraient Ă©tĂ© tuĂ©s, blessĂ©s, portĂ©s disparus ou faits prisonniers. La nĂ©cropole britannique de la Ville-aux-Bois Le nĂ©cropole française de Vauxaillon Les destructions au Chemin des Dames furent telles que la zone fut classĂ©e, en 1919, en zone rouge c'est-Ă -dire que les terres Ă©taient impropres Ă ĂȘtre rĂ©utilisĂ©es. La zone rouge dans l'Aisne comportait, en 1919, 19 000 hectares. Sur les 18 villages repartis le long du Chemin des Dames, 7 furent totalement dĂ©truits, 6 d'entre eux ne furent pas reconstruits. Devant la pression des Ă©lus et des agriculteurs, la zone rouge fut progressivement rĂ©duite. En 1923, elle ne concernait plus que 9500 hectares. Ă cette date, 44 000 000 mÂł de tranchĂ©es avaient Ă©tĂ© rebouchĂ©s, 40 000 000 m de fil de fer barbelĂ©s avaient Ă©tĂ© enlevĂ©s et 115 000 tonnes de munitions non explosĂ©es avaient Ă©tĂ© retirĂ©es, 553 000 hectares de terre avaient Ă©tĂ© nettoyĂ©s des restes des combats. Actuellement, la zone rouge ne comprend plus que 750 hectares plantĂ©s d'arbres au niveau des communes de Bouconville-Vauclair et de Craonne. Le Chemin des Dames fut, en 1917, une cruelle dĂ©faite pour les Français. Cela explique peut-ĂȘtre l'empressement aprĂšs la guerre de faire disparaĂźtre les traces et les vestiges des combats en ces lieux. Sur le Chemin des Dames, qui correspond grosso modo Ă la route dĂ©partementale D18 qui relie le carrefour du Calvaire de Chavignon Ă l'ouest sur la nationale N2 au village de Berry-au-Bac Ă l'est sur la nationale N44 D1044, ne subsistent que de rares vestiges de ces batailles. Le visiteur devra se contenter des diffĂ©rents monuments commĂ©moratifs et des nĂ©cropoles militaires françaises, allemandes, britanniques, italiennes et danoises. Les nĂ©cropoles bordant le Chemin des Dames rassemblent plus de 160 000 corps, dont un tiers regroupĂ© dans des ossuaires. Notre pĂ©riple dĂ©bute au Moulin de Laffaux oĂč dans le Jardin de MĂ©moire, au bord de la N2, sont regroupĂ©s autour du monument des Crapouillots, diffĂ©rents petits monuments. Le monument des Crapouillots, rĂ©alisĂ© par le sculpteur Marcel Loyau, fut inaugurĂ© le 24 septembre 1933 par le prĂ©sident de la RĂ©publique, Albert Lebrun. Le monument des Crapouillots au Jardin de la mĂ©moire du Moulin de Laffaux Le monument Chasteignier au Jardin de la mĂ©moire du Moulin de Laffaux Le monument Ă la mĂ©moire des StĂ©nographes au Jardin de la mĂ©moire du Moulin de Laffaux Monument Ă la mĂ©moire d'Henri Dupouy au Jardin de la mĂ©moire du Moulin de Laffaux Le monument des Cuirassiers au Jardin de la mĂ©moire du Moulin de Laffaux En empruntant la D23, nous passons au monument des Fusiliers marins, Ă©rigĂ© en 1938 Ă proximitĂ© des carriĂšres de Fruty de l'autre cĂŽtĂ© de la N2, pour atteindre le Calvaire de l'Ange Gardien. Ce calvaire monumental fut inaugurĂ© le 14 septembre 1924 en prĂ©sence de plus de 5000 personnes. Le monument des Fusoliers marins Le calvaire de l'Ange Gardien En poursuivant sur la D23 en direction de Chavignon, nous passons devant la carriĂšre du Montparnasse. L'entrĂ©e de la carriĂšre disparait sous les ronces et les dĂ©tritus en face d'un pylĂŽne de tĂ©lĂ©phonie mobile sur le bord gauche de la route. Ă l'entrĂ©e du village de Chavignon, un chemin du cĂŽtĂ© gauche de la D23 mĂšne au monument du 1er rĂ©giment de chasseurs Ă pied. Ă la sortie de Chavignon en direction d'Urcel, aprĂšs le passage du canal de l'Oise Ă l'Aisne, se trouve, en bord de la route, un blockhaus allemand. L'entrĂ©e de la carriĂšre Montparnasse L'entrĂ©e de la carriĂšre Montparnasse Dans la carriĂšre de Montparnasse Dans la carriĂšre de Montparnasse Dans la carriĂšre de Montparnasse Dans la carriĂšre de Montparnasse Dans la carriĂšre de Montparnasse Le monument du 1er rĂ©giment de chasseurs Ă pied Le blockhaus allemande de Chavignon Revenu au Calvaire de l'Ange Gardien, nous empruntons la D18 en direction de l'est. Le 1er monument est celui du RĂ©giment d'Infanterie Coloniale du Maroc RICM inaugurĂ© le 8 juillet 1934. En face en plein champ se dresse un des rares blockhaus allemands survivants. Un peu plus loin se trouve le fort de la Malmaison qui est malheureusement fermĂ© au public. De rares visites sont organisĂ©es par la Caverne du Dragon. Le cimetiĂšre militaire allemand situĂ© entre la D18 et le fort regroupe 11 841 corps dans des tombes individuelles et un nombre indĂ©terminĂ© dans un ossuaire. Il s'agit de soldats allemands morts en France durant la 2e Guerre mondiale. Le monument du RĂ©giment d'Infanterie Coloniale du Maroc Le blockhaus allemand en face du monument du RICM Le cimetiĂšre allemand de la Malmaison Le cimetiĂšre allemand de la Malmaison Au croisement entre la D18 et la D15, nous prenons Ă gauche en direction d'Aizy-Jouy. AprĂšs avoir quittĂ© la D15 pour une petite route avant la ferme du Hamerat, nous nous arrĂȘtons au bord du 2e chemin sur la droite dans la descente pour partir Ă la recherche de la Creute du CaĂŻd que nous n'avons pas trouvĂ©e mais nous en avons trouvĂ© une autre perdu dans la vĂ©gĂ©tation. Empilement de tĂŽles mĂ©tro dans cette creute Effrondrement du plafond de la creute, peut ĂȘtre Ă cause d'un obus Retour sur la D18 jusqu'au belvĂ©dĂšre de la RoyĂšre qui offre une vue sur Laon. Nous prenons la D152 vers Filain qui abrite un des rares monuments allemands. Celui-ci se trouve derriĂšre l'Ă©glise, en contrebas. Cette Ćuvre d'un sculpteur de Charlottenburg est le dernier vestige d'un cimetiĂšre allemand. Dans le cimetiĂšre attenant Ă l'Ă©glise fortifiĂ©e se trouvent les tombes de trois soldats anglais tombĂ©s en septembre 1914 lors de la 1re bataille de l'Aisne. Le monument allemand de Filain Le monument allemand et l'Ă©glise de Filain Les tombes de trois soldats anglais dans le cimetiĂšre de Filain Poursuivant sur la D18, nous prenons la direction de Braye-en-Laonnois pour nous rendre Ă la carriĂšre de Froidmont. Les soldats de la 26e Yankee Division dont le monument jouxte la carriĂšre laissĂšrent dans celle-ci plus d'un millier de gravures et d'inscriptions. Les visites de la carriĂšre ne se font qu'Ă travers l'association qui gĂšre le site. La carriĂšre est fermĂ©e au public. L'entrĂ©e de la creute de Froidmont Le monument de la 26e Yankee Division Revenu sur la D18, nous empruntons le chemin partant sur la gauche pour nous rendre Ă la chapelle commĂ©morative du village dĂ©truit de Courtecon. Le village disparu de Courtecon Le chapelle de Courtecon Ă Cerny-en-Laonnois, la nĂ©cropole française prĂ©cĂšde la nĂ©cropole allemande. Au croisement se trouve la chapelle-mĂ©morial du Chemin des Dames, inaugurĂ© le 22 avril 1951. La chapelle est accompagnĂ©e d'une lanterne des morts Ă©rigĂ©e pour ĂȘtre vue des cathĂ©drales de Laon, de Soissons et de Reims. Un peu Ă l'Ă©cart du croisement se trouve la colonne du 1er Bataillon du Loyal North Lancashire Regiment. La nĂ©cropole française de Cerny-en-Laonnois La nĂ©cropole française de Cerny-en-Laonnois La chapelle-mĂ©morial de Cerny-en-Laonnois La chapelle-mĂ©morial de Cerny-en-Laonnois La chapelle-mĂ©morial de Cerny-en-Laonnois La laterne des morts de Cerny-en-Laonnois La colonne du 1er Bataillon du Loyal North Lancashire Regiment Ă la sortie de Cerny-en-Laonnois en direction de Craonne, nous prenons le chemin Ă gauche vers le cimetiĂšre civil. Au niveau de ce cimetiĂšre se trouvait l'ancien village de Cerny-en-Laonnois dont il ne subsiste que quelques pierres. Dans les bois sont encore reconnaissables quelques trous d'obus que l'Ă©rosion fait disparaĂźtre petit Ă petit. L'emplacement du village disparu de Cerny-en-Laonnois L'emplacement du village disparu de Cerny-en-Laonnois L'emplacement du village disparu de Cerny-en-Laonnois Une entrĂ©e d'une galerie souterraine prĂšs du village disparu de Cerny-en-Laonnois Revenu sur la D18 nous faisons un petit dĂ©tour par le village de Passy pour y admirer les nombreuses creutes intĂ©grĂ©es aux diffĂ©rentes propriĂ©tĂ©s. La seule qui soit librement accessible est celle oĂč le jĂ©suite Teilhard de Chardin, caporal au 4e rĂ©giment mixte de Zouave et Tirailleurs, tenait des messes. Entre avril et juin 1917, il officia comme brancardier dans les combats du Chemin des Dames. Le chemin partant en face du croisement pour le village de Passy au niveau de la D18 mĂšne au monument du village disparu d'Ailles. La creute Teilhard de Chardin Ă Passy La creute Teilhard de Chardin Ă Passy La creute Teilhard de Chardin Ă Passy La creute Teilhard de Chardin Ă Passy La creute Teilhard de Chardin Ă Passy Le monument du village disparu d'Ailles La prochaine Ă©tape sur le Chemin des Dames est la Caverne du Dragon. L'extĂ©rieur du site est marquĂ© par lâĆuvre "constellation de la Douleur" du plasticien Christian Lapie. Les neuf silhouettes de 6 m de hauteur installĂ©s en 2007 Ă©voquent le sacrifice des tirailleurs africains. Nous nous trouvons ici Ă la partie la plus Ă©troite du plateau du Chemin des Dames. Ă quelques mĂštres se trouve la ferme d'Hurtebise qui fut l'objet dâĂąpres combats. Elle fut dĂ©jĂ l'enjeu de la bataille de Craonne en mars 1814 entre NapolĂ©on 1er et les Prussiens et les Russes. Face Ă la ferme se trouve le monument des "Marie-Louise" Ă©rigĂ© en 1927. Ce monument remplace la colonne Ă©rigĂ©e en 1904 pour commĂ©morer la victoire de NapolĂ©on 1er. RĂ©alisĂ© par le sculpteur Maxime del Sarte, le monument reprĂ©sente un soldat de la Garde ImpĂ©riale et un poilu Ă©levant les lauriers de la victoire. Monument "Aux morts de la 164e division" Ă la Caverne du Dragon La "Constellation de la Douleur" Ă la Caverne du Dragon La "Constellation de la Douleur" Ă la Caverne du Dragon Le monument des Marie-Louise Ă Hurtebise La route D886 partant sur la gauche au niveau de la ferme Hurtebise mĂšne Ă l'ancienne abbaye de Vauclair. Cette abbaye fut l'une des plus anciennes abbayes cisterciennes de France. FondĂ©e en 1134 par Saint-Bernard, elle fut transformĂ©e en ferme aprĂšs la RĂ©volution. Fortement endommagĂ©e par les bombardements français de 1917, elle est restaurĂ©e depuis les annĂ©es 1960. L'abbaye de Vauclair L'abbaye de Vauclair L'abbaye de Vauclair L'abbaye de Vauclair AprĂšs Hurtebise la route fait une fourche. En prenant Ă droite nous arrivons au monument des Basques Ă©levĂ© en 1928 par les anciens combattants de la 36e DI constituĂ©e de contingents du sud-ouest. Le monument, Ćuvre de Claude Grange, montre un paysan basque en costume rĂ©gional regardant vers le sud-ouest, tournant le dos au plateau et adossĂ© Ă un obĂ©lisque de 14 m de hauteur. Ă proximitĂ© se trouve le monument rendant hommage aux nombreux joueurs de rugby originaires du sud-ouest tombĂ©s au Chemin des Dames. Le monument des Basques Le monument des Basques Le monument des Basques Le monument aux joueurs de rugby En prenant aprĂšs Hurtebise Ă gauche vers Craonne, nous passons devant le monument de NapolĂ©on 1er. Cette Ćuvre de Georges Thurotte Ă©rigĂ© en 1974 commĂ©more la victoire de NapolĂ©on sur les troupes prussiennes et russes le 7 mars 1814. La statue se trouve Ă l'emplacement du moulin de Vauclair qui aurait servi d'observatoire pendant la bataille. Peu aprĂšs nous atteignons le parking du plateau de Californie surplombant le village de Craonne. Depuis ce parking des sentiers permettent de parcourir le plateau de Californie et le plateau des casemates, haut lieu des combats de 1917. Ă lâextrĂ©mitĂ© du plateau se trouve la tour observatoire Ă©rigĂ©e en 2013. Au sommet de ses 25 m, le regard embrasse l'ensemble du champ de bataille. Ă ces pieds se trouve un blockhaus allemand servant de base Ă une stĂšle Ă la gloire du 18e RI qui prit le plateau le 5 mai 1917. En sâenfonçant dans les sous-bois, les restes des tranchĂ©es et les trous d'obus sont encore bien reconnaissables. Le monument de NapolĂ©on 1er La tour observatoire du plateau de Californie Le blockhaus surmontĂ© de la stĂšle Ă la gloire du 18e RI TranchĂ©e sur le plateau de Californie EntrĂ©e d'un abri souterrain sur le plateau de Californie TranchĂ©e sur le plateau de Californie La route nous mĂšne ensuite Ă l'emplacement de l'ancien village de Craonne dont il ne reste rien. L'emplacement est occupĂ© par un arboretum gĂ©rĂ© par l'ONF. Au niveau du croisement suivant se trouve le monument aux morts du village qui fut reconstruit le long de la route allant vers Craonnelle et sa nĂ©cropole. Emplacement du village disparu de Craonne EntrĂ©e de cave dans le village disparu de Craonne Le monument aux morts de Craonne La nĂ©cropole française de Craonnelle Nous poursuivons notre pĂ©riple sur la D18CD en direction de Corbeny oĂč nous prenons la D1044 vers Berry-au-Bac. Ă la Ville-aux-Bois, nous nous dirigeons vers Pontavert pour nous rendre au Bois des Buttes sur la stĂšle de Guillaume Apollinaire Ă©rigĂ© par Yves Gibeau. Dans les bois se distinguent encore les vestiges des tranchĂ©es. Nous faisons demi-tour pour aller admirer, dans le village de la Ville-aux-Bois, le monument au 2e Bataillon du Devonshire Regiment qui fut laminĂ© lors de l'offensive allemande du 27 mai 1918. Le long de la D1044 se trouve la nĂ©cropole britannique. La stĂšle de Guillaume Apollinaire Le monument au 2e Bataillon du Devonshire Regiment La nĂ©cropole britannique de la Ville-aux-Bois La nĂ©cropole britannique de la Ville-aux-Bois Au carrefour entre la D1044 et la D925 se trouve d'un cĂŽtĂ© le calvaire du carrefour du CholĂ©ra et de l'autre le monument national des chars d'assaut. Ce monument fut inaugurĂ© le 2 juillet 1922 en prĂ©sence des gĂ©nĂ©raux Foch, Mangin et d'Estienne. Le monument, conçu par le sculpteur Maxime del Sarte, est Ă©rigĂ© au lieu-dit ferme du CholĂ©ra oĂč furent engagĂ©s les premiers chars par l'armĂ©e française. Le monument porte les noms des Ă©quipages tombĂ©s lors des affrontements sur le Chemin des Dames. Le calvaire du CholĂ©ra Le monument aux chars Le monument aux chars Le char Schneider Nous poursuivons vers Berry-au-Bac oĂč se trouve la CĂŽte 108, sujet d'une terrible guerre des mines. Le site, dont la visite n'est pas autorisĂ©e des visites guidĂ©es sont organisĂ©es par la Caverne du Dragon, prĂ©sente un des plus importants cratĂšres de mines de France. Ă la sortie de Berry-au-Bac en direction de Reims, le chemin dans les champs partant sur la gauche de la D1044 au sommet de la cĂŽte juste aprĂšs le panneau indiquant que vous ĂȘtes en Champagne mĂšne au monument commĂ©moratif du village disparu de Sapigneul. Le monument au village disparu de Sapigneul Nous faisons demi-tour jusqu'au monument national des chars d'assaut pour prendre la D925 vers Pontavert et Oeuilly. Ă la sortie du village d'Oeuilly, en direction de Bourg-et-Comin, un chemin Ă droite mal indiquĂ© mĂšne Ă la nĂ©cropole française Ă©tablie dĂšs 1917 Ă cĂŽtĂ© d'une ambulance de campagne hĂŽpital. Depuis la nĂ©cropole, montez Ă pied le long du chemin d'accĂšs pour prendre le 1er chemin forestier Ă droite avec une barriĂšre. Au bout d'environ 500 m se trouve la creute de la "ChaouĂŻa". Sur la façade se trouve une inscription en français et en arabe dĂ©signant le "PC ChaouĂŻa" oĂč des centaines de soldats sâabritĂšrent lors des affrontements sur le Chemin des Dames. La nĂ©cropole d'Oeuilly La nĂ©cropole d'Oeuilly La creute de la "ChaouĂŻa" La creute de la "ChaouĂŻa" La creute de la "ChaouĂŻa" La creute de la "ChaouĂŻa" La creute de la "ChaouĂŻa" La creute de la "ChaouĂŻa" Nous revenons sur la D925 pour nous rendre Ă Bourg-et-Comin et Ă Soupir. Des deux cĂŽtĂ©s de la route se trouvent les deux nĂ©cropoles françaises et la nĂ©cropole allemande, l'une des plus importantes de l'Aisne avec 11 079 corps. En prenant juste avant les nĂ©cropoles, la route Ă droite vers le centre du village, nous pouvons voir, dans les prĂ©s, le portail du chĂąteau de Soupir, unique vestige de ce chĂąteau totalement dĂ©truit par les bombardements. Ă la sortie de Soupir en direction de Vailly-sur-Aisne se trouve la nĂ©cropole italienne regroupant les victimes des brigades Napoli et Salermo tombĂ©es lors de la reprise du Chemin des Dames en septembre 1918. La nĂ©cropole, Ă©tablie en 1921, compte 592 tombes. La nĂ©cropole française n°1 de Soupir La nĂ©cropole française n°1 de Soupir La nĂ©cropole française n°2 de Soupir La nĂ©cropole française n°2 de Soupir La nĂ©cropole allemande de Soupir La nĂ©cropole allemande de Soupir Le portail du chĂąteau de Soupir La nĂ©cropole italienne de Soupir La nĂ©cropole italienne de Soupir La nĂ©cropole italienne de Soupir En poursuivant sur la D925, nous atteignons Chavonne puis nous prenons la D885 en direction d'Ostel. Le 1er chemin Ă gauche en direction de la ferme de Folemprise nous mĂšne au monument des Aviateurs oĂč reposent le lieutenant Marcel Vernes et le sergent pilote Jean Peinaud dont l'avion de reconnaissance fut abattu Ă cet endroit le 24 mars 1917. Le monument des Aviateurs Nous avons complĂ©tĂ© notre visite par un dĂ©tour vers Fismes oĂč se trouve le pont mĂ©morial de la 28e DIUS. Enjambant la Vesle, ce pont commĂ©more les troupes amĂ©ricaines ayant libĂ©rĂ© Ă deux reprises la ville en septembre 1918 et en aoĂ»t 1944. Le pont fut dĂ©truit en septembre 1914 par les Français pour retarder l'avance des Allemands. Reconstruit en 1916, il fut Ă nouveau dĂ©truit en mai 1918. La reconstruction aprĂšs la guerre fut financĂ©e par l'Ă©tat de Pennsylvanie et la ville de Meadville. Il fut Ă nouveau dĂ©truit en juin 1940 dans le but de retarder l'avance des troupes allemandes. Le pont mĂ©morial fut construit en 1955. La "constellation de la douleur" du pont mĂ©morial de Fismes Le pont mĂ©morial de Fismes Le pont mĂ©morial de Fismes A Braine se trouve, Ă cĂŽtĂ© de la nĂ©cropole française, la seule nĂ©cropole danoise de la 1re Guerre mondiale. Elle abrite les sĂ©pultures de 79 soldats danois du Schleswig annexĂ© en 1866 par l'empire allemand. EnrĂŽlĂ©s contre leur grĂ© dans l'armĂ©e allemande, ces soldats ont Ă©tĂ© retirĂ©s des nĂ©cropoles allemandes Ă la demande des familles pour ĂȘtre regroupĂ©s en ce lieu en 1934. La nĂ©cropole danoise de Braine La nĂ©cropole danoise de Braine La nĂ©cropole danoise de Braine La nĂ©cropole française de Braine Ces photographies ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es en juilet 2020. Les indications pour accĂ©der Ă ce lieu insolite sont donnĂ©s sans garantie. Elles correspondent au chemin empruntĂ© lors de la rĂ©alisation des photographies. Elles peuvent ne plus ĂȘtre d'actualitĂ©. L'accĂšs au lieu se fait sous votre seule responsabilitĂ©. Si vous constatez des modifications ou des erreurs, n'hĂ©sitez pas Ă m'en faire part. Cette page a Ă©tĂ© mise en ligne le 29 aout 2020 Cette page a Ă©tĂ© mise Ă jour le 29 aout 2020
ou se trouve le chemin des dames