Uncouple devait comparaĂ®tre hier devant le tribunal correctionnel d'Auxerre pour avoir refusĂ© de faire vacciner sa fille de 3 ans contre la diphtĂ©rie, le tĂ©tanos et la poliomyélite. Enaucun cas un directeur d’école ne peut dĂ©cider seul de refuser un Ă©lève ou d’imposer un temps partiel. Si cela est problĂ©matique, il faut essayer de trouver un accord amiable avec les parents conscients de la difficultĂ© pour l’enseignant de Jesors de l'Ă©quipe Ă©ducative de mon fils. Nous faisons une demande d'AVS. L'enseignante rĂ©fĂ©rente a spĂ©cifiĂ© qu'en cas de refus d'AVS, il Ă©tait possible de faire une recours et si la MDPH refuse toujours d'octroyer une AVS, il Ă©tait possible d'aller au tribunal administratif. Cest forcĂ©ment une demande de reconnaissance de handicap qui doit ĂŞtre faite et en compensation d’une situation de handicap, la MDA (MDPH) peut accorder une AESH (AVS) sur le temps scolaire. De plus, l’enseignante de votre fille ne . Par Jean-Paul M. “PROF ET PARENT EN COLERE je vois dans mon collège et dans celui de mon fils les mĂŞmes aberrations pour le DNB blanc ! Lorsqu’un Ă©lève a une AVS dĂ©signĂ©e comme scripteur-lecteur, l’AVS est bien avec lui dans la salle d’examen, mais elle est utilisĂ©e pour la surveillance de la salle des tiers-temps ! Donc, impossible de lire pour l’élève et surtout d’écrire pour lui ! J’ai un Ă©lève qui s’est plantĂ© au DNB blanc dans mon collège, et cela n’a gĂŞnĂ© personne ! Et aujourd’hui, c’est au tour de mon fils ! MĂŞme situation dans son collège ! Ils ne veulent pas qu’un prof de plus rate ses cours, pour ajouter un surveillant de plus, et ils profitent de la prĂ©sence de l’AVS qui n’ose pas refuser. Ma femme va avec lui ce matin Ă  8h, et envoi d’un mail hier on n’était Ă©videmment pas informĂ©s de ces modalitĂ©s douteuses, mon fils a posĂ© la question hier hors de question qu’il participe Ă  un simulacre de DNB blanc s’il n’est pas seul dans une salle avec son lecteur scripteur, que l’établissement mette ou non un surveillant en plus. Et que dire des nouvelles Ă©preuves ? On a rajoutĂ© des matières, bien, mais le DNB toujours sur 2 jours ! Donc, qui trinque ? Les tiers-temps ! Ils commencent avant les autres, et Ă  10h, pas de pause pour eux les autres ont une pause. Ensuite, ils finissent après les autres et n’ont que 30 min de pause pour manger, les autres ayant plus ! Juste un rappel ce sont les tiers-temps qui sont les plus fatigables ! Ils veulent augmenter le nombre de matières, qu’ils mettent le DNB sur 3 jours ! Mais non voyons, cela coĂ»terait trop cher ! Quand l’AESH attribuĂ© par la MDPH est absent, les parents ont-ils des voies de recours ? L’élève doit ĂŞtre accueilli en classe mĂŞme en l’absence de l’AESH Pour l’Education nationale, la prĂ©sence de l’AESH n’est pas une condition de la scolarisation. L’élève doit ĂŞtre accueilli en classe mĂŞme en l’absence de l’AESH, Ă  moins qu’une disposition diffĂ©rente n’ait Ă©tĂ© prĂ©vue dans son PPS. En aucun cas un directeur d’école ne peut dĂ©cider seul de refuser un Ă©lève ou d’imposer un temps partiel. NĂ©anmoins, si la MDPH a attribuĂ© un AESH, c’est bien parce que cet accompagnement correspond Ă  un besoin de l’élève, et son absence constitue un prĂ©judice, pour lui et pour sa famille. Pourquoi le nombre des accompagnements non assurĂ©s augmente-t-il ? Plusieurs situations d’absences de l’AESH peuvent se prĂ©senter. Il arrive que dans quelques dĂ©partements, notamment en Ile de France, des postes d’AESH ne soient pas pourvus par manque de candidats. Mais dans la plupart des cas, si le poste d’AESH reste vacant, c’est parce que l’Inspecteur d’AcadĂ©mie a Ă©puisĂ© le potentiel dont il dispose. Il n’a plus les moyens d’assurer le remplacement d’un AESH absent pour cause de maladie ni d’embaucher un AESH pour un nouvel accompagnement notifiĂ© par la MDPH La situation s’est aggravĂ©e depuis quelques annĂ©es du fait que le nombre des accompagnement notifiĂ©s par la MDPH croit plus rapidement que le nombre des postes AESH correspondant. De 2015 Ă  2019, on est passĂ© de 122 000 Ă©lèves accompagnĂ©s Ă  186 000 + 50 %, alors que dans le mĂŞme temps le nombre des postes d’AESH passait de 86 000 Ă  106 000 + 24 %. D’oĂą un nombre croissant d’accompagnements non assurĂ©s ou de temps d’accompagnement rĂ©duits. La gestion dĂ©partementale des AESH le coordonnateur dĂ©partemental et les PIAL L’Inspecteur d’AcadĂ©mie gère les AESH de son dĂ©partement, sur dĂ©lĂ©gation rectorale. Il a en charge leur affectation après que la CDAPH a notifiĂ© leur attribution. C’est donc Ă  ses services que l’on doit s’adresser pour toute question en rapport avec l’affectation des AESH. Deux dispositifs sont concernĂ©s celui du coordonnateur dĂ©partemental et les PIAL PĂ´les Inclusifs d’Accompagnement LocalisĂ© Un coordonnateur dĂ©partemental organise et coordonne le travail des AESH Dans chaque dĂ©partement, l’Inspecteur d’acadĂ©mie dĂ©signe un responsable chargĂ© de coordonner le dispositif d’accompagnement des Ă©lèves en situation de handicap. Ce coordonnateur, placĂ© sous la responsabilitĂ© de l’IEN ASH, est chargĂ© de l’affectation des AESH et de la planification de leurs emplois du temps. Concernant les AESH, il est l’interlocuteur privilĂ©giĂ© des directeurs d’école, des chefs d’établissement et bien sĂ»r des AESH eux-mĂŞmes. Certains grands dĂ©partements peuvent avoir plusieurs coordonnateurs. Le coordonnateur a notamment la charge d’assurer le suivi du dispositif. C’est dire qu’il doit rĂ©pondre aux situations difficiles qui se produisent en cas d’absence de l’AESH. Mais ses moyens sont limitĂ©s, il rare qu’il dispose d’un potentiel suffisant de remplaçants ! Les PIAL, une nouvelle organisation du travail Depuis 2019, toutefois, l’apparition des PIAL a modifiĂ© la donne. Le PIAL est une nouvelle forme d’organisation locale des interventions des AESH sur un secteur donnĂ©. Le secteur d’un PIAL peut correspondre aux secteurs d’un, ou plusieurs collèges. Le PIAL est placĂ© sous la responsabilitĂ© d’un pilote du PIAL, qui peut ĂŞtre le Principal d’un collège. Les PIAL sont appelĂ©s Ă  couvrir l’ensemble du territoire Ă  la rentrĂ©e 2021. Les PIAL sont confiĂ©s Ă  des acteurs du terrain. Ils devraient permettre de coordonner les interventions des AESH en collant aux besoins et aux emplois du temps des Ă©lèves concernĂ©s. C’est pour cela qu’ils ont Ă©tĂ© créés. C’est le pilote du PIAL qui arrĂŞte les emplois du temps des AESH et qui dĂ©termine la quotitĂ© horaire de leurs interventions auprès de chacun des Ă©lèves. Les AESH mutualisĂ©s rentrent tout Ă  fait dans ce cadre. Le fonctionnement des AESH individuels, par contre, pose des problèmes aux PIAL, puisque c’est en principe la MDPH qui fixe la quotitĂ© horaire d’accompagnement attribuĂ©e Ă  chaque Ă©lève. C’est une contrainte dont l’Education nationale souhaite se libĂ©rer. Elle fait pression sur les MDPH pour obtenir que tous les AESH soient mutualisĂ©s et de toute façon le PIAL ne rĂ©partit les AESH qu’en fonction des moyens dont il dispose. On y gagne ainsi en souplesse. Et en cas d’absence ponctuelle d’un accompagnant, cette souplesse d’organisation du PIAL peut permettre un remplacement de l’absent par une rĂ©organisation temporaire du service des autre AESH. Il faut reconnaĂ®tre toutefois que cela revient Ă  dĂ©shabiller Pierre pour habiller Paul et que parfois aussi sous prĂ©texte de souplesse, on assiste Ă  une valse des AESH. Dont les AESH et les parents se plaignent. Mais que se passe-t-il donc cette annĂ©e avec la mise en oeuvre catastrophique des PIAL ! Mon fils a perdu 3h d’AESH le 15 mars et n’a plus d’AESH 3 matinĂ©es par semaines / 4… L’enseignant fait ce qu’il peut.. mais l’école a perdu 9 matinĂ©es d’AESH au profit d’une autre Ă©cole. Les heures mutualisĂ©es sont dĂ©sormais plafonnĂ©es Ă  maxi 5h par semaine 3,7h en moyenne Ă  Lyon quels que soient les besoins de l’enfant… Les impacts psychologiques sur les enfants sont dramatiques.. mais l’AcadĂ©mie respecte son budget ! 2 avril 2021 Connaissant ce fonctionnement, que faire ? Quelles sont les voies de recours pour les familles ? La connaissance du fonctionnement du dispositif permet de situer les voies de recours pour les familles, lors de l’absence de l’AESH. Il peut ĂŞtre utile d’être appuyĂ© par une association. Contacter le coordonnateur dĂ©partemental des AESH et Ă©ventuellement le pilote du PIAL En cas d’absence de l’AESH, les parents et le directeur de l’école peuvent interroger le coordonnateur dĂ©partemental des AESH et le pilote du PIAL, si l’école est dans un PIAL, afin de savoir au moins comment se prĂ©sente la situation. Ces services devraient ĂŞtre en mesure de renseigner la famille sur le dĂ©lai d’attente pour la venue d’un AESH et sur les mesures prises durant cette attente. On trouve gĂ©nĂ©ralement les coordonnĂ©es du coordonnateur dĂ©partemental et des PIAL sur le site de l’IEN-ASH du dĂ©partement. On peut aussi les demander Ă  la cellule dĂ©partementale d’écoute des familles – 0 805 805 110. Faire appel Ă  l’Inspecteur d’AcadĂ©mie DASEN et au Recteur On peut Ă©ventuellement demander Ă  l’Inspecteur d’AcadĂ©mie de rĂ©examiner la situation. On peut aussi faire appel au Recteur, qui gère les moyens au niveau de l’acadĂ©mie, et qui dispose peut-ĂŞtre d’une petite marge de manĹ“uvre. La cellule nationale d’écoute des familles On peut Ă  tout hasard demander conseil Ă  la cellule nationale d’écoute et d’aide aux familles 0 10 55 55 00 – aidehandicapecole Le dĂ©fenseur des enfants Le DĂ©fenseur des Droits intervient souvent se manière efficace et rapide pour dĂ©fendre les familles. Et il est arrivĂ© que des familles qui avaient fait appel Ă  la DĂ©fenseure des enfants aient obtenu qu’une AESH soit envoyĂ©e rapidement dans l’école. La dĂ©fenseure avait Ă©tĂ© contactĂ©e par mĂ©l, sur son site. NĂ©anmoins, s’il peut dĂ©noncer le manque d’accompagnants sur un secteur, le DĂ©fenseur hĂ©sitera le plus souvent Ă  intervenir dans les situations individuelles, de peur que l’AESH qui serait attribuĂ© Ă  l’enfant ne le soit au dĂ©triment d’un autre enfant. Pour la procĂ©dure, voir le dĂ©fenseur des enfants Le tribunal administratif Les parents ont aussi la possibilitĂ© d’exercer un recours contentieux en saisissant le Tribunal administratif, afin de faire reconnaĂ®tre la responsabilitĂ© de l’Etat et d’obtenir la rĂ©paration du prĂ©judice subi par eux-mĂŞmes et par leur enfant. Le tribunal administratif est une juridiction distincte des tribunaux judiciaires. Il est chargĂ© de rĂ©soudre les conflits mettant en cause un acte ou une dĂ©cision de l’administration. Le recours doit ĂŞtre formulĂ© dans un dĂ©lai de deux mois Ă  compter de la date de rĂ©ception de la notification. Une nouvelle jurisprudence vient de confirmer que l’on peut saisir le tribunal administratif d’un rĂ©fĂ©rĂ©-libertĂ© pour un Ă©lève handicapĂ© dès l’âge de 3 ans, lorsqu’il n’a pas son AESH malgrĂ© une notification de la MDPH. Cette procĂ©dure permet une audience et rĂ©ponse du juge en 48 heures. Adresser la requĂŞte au tribunal administratif. L’assistance d’un avocat n’est pas obligatoire. Des ordonnances favorables aux familles ont Ă©tĂ© rendues. Voir par exemple Tribunal administratif de Nice – Ordonnance du 15 novembre 2019 ou Tribunal administratif de Marseille – Ordonnance de janvier 2021 Mais dans les deux cas, il s’agissait d’un enfant pour lequel le tribunal a reconnu qu’il ne pouvait pas ĂŞtre scolarisĂ© en l’absence de l’AESH. La dĂ©cision est donc liĂ©e Ă  la non-scolarisation de l’enfant plutĂ´t qu’à l’absence de l’AESH comme telle. _____________ Cet article se retrouve assez largement dans le site Ecole et Handicap » Gestion et absences des AESH Le mĂŞme sujet est traitĂ© plus complètement dans le site IntĂ©gration scolaire et Partenariat » Gestion dĂ©partementale et absences des AESH Nombre de vues 19 628 Le passage en classe de Première se dĂ©cide au terme d'un dialogue entre vous et l'Ă©quipe Ă©ducative qui dĂ©bute dès le mois de en juin que se dĂ©cide le passage en Première. Le conseil de classe du 3e trimestre examine les rĂ©sultats scolaires de votre enfant, ses progrès mais aussi ses souhaits d'orientation ; il propose le passage en classe de Première gĂ©nĂ©rale ou technologique et le choix d'une sĂ©rie pour la voie technologique. Le conseil de classe peut Ă©galement Ă©mettre un avis pour une orientation en Seconde professionnelle ou en Première professionnelle si la famille en fait la qu'il y a accord ou non avec ce que vous avez demandĂ©, le dialogue se poursuit ensuite avec le chef d'Ă©tablissement. anonyme12 Nouveau membre Bonsoir. Je suis Ă©tudiant en prĂ©pa et mon père a demandĂ© a mon insu un AVS, comme j'avais au lycĂ©e. Sauf que ça me sert absolument a rien, je prend tout a l'ordi. Bref j'ai appris hier que j'aurais un AVS Lundi alors que j'en ai pas du tout besoin 15 h par semaine en plus, je sais pas comment je vais le placer car ça me sert vraiment a rien. Comment m'en dĂ©barrasser rapidement ? En fait j'avais juste Ă©voquĂ© l'idĂ©e d'avoir un AVS en septembre de l'annĂ©e dernière a la rĂ©union de prĂ©rentrĂ©e, mais je n'ai fais aucune dĂ©marche en ce sens car je me suis vite rendu compte que ça me servirait a rien. Comment ça se fait qu'on puisse m'obtenir un AVS sans que je remplisse ou signe un dossier ? Comment ça se fait que mes parents soient au courant AVANT moi de ce qui me concerne ? Je trouve ça scandaleux, je suis majeur. En fait je sais pas du tout comment ça se passe au niveau de mon dossier, mes parents ne m'en parlent pas du tout je ne vis plus avec eux. Bref aidez moi car c'est vraiment gĂŞnant, pour tout vous dire j'ai pas du tout envie d'aller en cours je vais probablement prĂ©texter avoir attrapĂ© le covid, car c'est hors de question que je me claque la honte pour devoir me supporter un assistant qui ne me sert a rien. Bien cordialement... Quote Topic starter PostĂ© 19/09/2020 855 Bonjour normalement en prĂ©pa tu es capable de gĂ©rer ta dyslexie car tu as dĂ©jĂ  un bon niveau d'Ă©tude ce qui est pas si simple pour d'autres formes dys . Si tu penses y arriver et j'en doute pas dis a tes parents qu une AVS ne servira a rien car tu as compris ta façon de fonctionner. Elle ne pourra pas entrer dans ta logique . Ca servira Ă  rien . Qu'il te laisse le temps d'apprendre et de gĂ©rer ta façon de faire il faut du temps mais tu es sur la bonne voie . Bon courage RĂ©pondreQuote tes parents se sont sans doute battu longtemps pour que tu arrive la ou tu en est, et comme tout enfant handicapĂ©e, ils ont du mal Ă  te laissĂ© faire tes propre choix, j'ai connu cela aussi, ils ont mis tellement de temps Ă  comprendre que je ne les ait pratiquement plus vue pendant plusieurs mois, finalement avec le temps ils finissent par comprendre et mĂŞme par te laisser faire des erreurs. Essaye de leur expliquĂ© qui ce n'est pas possible pour toi de rĂ©ussir tes Ă©tudes avec un avs, que ça ne serais que perte de temps... mais je ne suis pas sur qu'ils comprennent aussi rapidement. bon courage. RĂ©pondreQuote natanael Membre Ă©minent Simplement en parler avec l'AVS, je pense qu'elle connais les dĂ©marches administrative pour ĂŞtre moins prĂ©sent. Peut-ĂŞtre que le point handi, assistance social ? connais les dĂ©marches pour allĂ©ger ce dispositif. RĂ©pondreQuote Le Dr Alain Pouhet, ex-mĂ©decin de rééducation fonctionnelle au CHU de Poitiers et formateur en neuropsychologie infantile, est spĂ©cialiste des TSLA troubles spĂ©cifiques du langage et de l’apprentissage. En 2015, il a rĂ©alisĂ© un ouvrage pratique pour les profs DifficultĂ©s scolaires ou troubles Dys ? » Retz. Il est aussi l’auteur de S’adapter en classe Ă  tous les Ă©lèves dys » CRDP de Poitou-Charentes. Troubles Dys de quoi parlons-nous ? Il s’agit de troubles neurodĂ©veloppementaux – des difficultĂ©s cognitives qui perturbent l’apprentissage. En gros, les outils qui sont dans votre cerveau et qui vous permettent d’apprendre, sont en panne. Il ne s’agit pas d’une dĂ©ficience intellectuelle ou d’un trouble sensoriel. Ce n’est pas non plus le contexte les parents ou les enseignants qui empĂŞche les enfants Dys d’apprendre, mais une panne dans le cerveau. Par exemple, pour lire, il faut savoir reconnaĂ®tre les lettres et affecter le son qui va avec ces lettres – l’outil qui s’en charge neurovisuel, et qui normalement est automatisĂ© depuis plusieurs annĂ©es chez l’enfant, ne l’est pas ici. Les outils scolaires » qui permettent de lire, Ă©crire, orthographier, compter, ne fonctionnent pas naturellement. Un enfant Dys peut faire des progrès en lecture, mais quand il lit, il le fait très lentement, en faisant des imprĂ©cisions, en prenant un mot pour un autre… Quelles sont les consĂ©quences sur les apprentissages, en classe ? Cela dĂ©pend de la panne dans le cerveau. Les troubles d’apprentissage dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dyspraxie, dysphasie, dysgraphie sont nombreux, selon l’outil cognitif affectĂ©. Si la panne concerne le langage, l’enfant aura des difficultĂ©s Ă  comprendre certains termes utilisĂ©s Ă  l’école. Si elle concerne les sons ou les lettres, elle se reflĂ©tera dans l’écrit. Et si elle concerne le sens du nombre, cela peut poser des problèmes en maths… Il faut savoir que ces troubles cognitifs et d’apprentissage sont graves et durables, malgrĂ© les aides. Un enfant Dys peut progresser en lecture entre le CP et le CE2, mais il sera toujours très loin par rapport aux autres, et par rapport Ă  ce qui est normalement attendu par l’enseignant. Cette situation de handicap perdure donc, malgrĂ© les progrès. Nombre d’adultes dyslexiques seront par exemple gĂŞnĂ©s dans leur activitĂ© professionnelle, quand il s’agit de lire vite, ou de lire des choses très techniques, avec des mots nouveaux. Face Ă  ces troubles, quel est le rĂ´le de l’enseignant ? Son rĂ´le devrait d’abord ĂŞtre de mesurer qu’il s’agit bien d’une situation de handicap, afin de pouvoir y rĂ©pondre. Le handicap est très bien dĂ©fini par l’OMS organisation mondiale de la santĂ© une limitation d’activitĂ© ou restriction de participation Ă  la vie en sociĂ©tĂ© subie dans son environnement par une personne en raison d’une altĂ©ration d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques. » Quand en CE2, on a de grosses difficultĂ©s Ă  lire et Ă  comprendre les consignes, par rapport aux copains, on est bien en restriction de participation et en limitation d’activitĂ© – car les apprentissages se font gĂ©nĂ©ralement via la lecture… Or, si l’enseignant oralise les consignes, l’enfant dyslexique n’aura aucune difficultĂ© les Ă  comprendre. Les enseignants doivent donc dĂ©jĂ  connaĂ®tre ces troubles, pour pouvoir s’y adapter. Fotolia / © Zlatan Durakovic Justement, connaissent-ils bien les TSLA ? Je rĂ©alise beaucoup de formations pour les profs… Et force est de constater qu’en formation initiale, les dys sont inexistants. En formation continue, on en parle plus, mais c’est encore trop peu. A part quelques enseignants spĂ©cialisĂ©s, la plupart ne connaissent pas assez les TSLA. Remarquez que les mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes non plus ! Les responsabilitĂ©s en matière de mĂ©connaissance des troubles sont relativement bien partagĂ©es… Les ESPE devraient donc informer sur ces troubles, et sur la prise en charge des dys. MĂŞme si les choses bougent, des dizaines de milliers d’élèves dys restent toujours dans l’impasse et en grave Ă©chec scolaire. En partie parce qu’ils tombent sur certains enseignants qui ne comprennent rien au film… Or, bien informĂ©s des particularitĂ©s de leurs Ă©lèves dys, les profs ont la capacitĂ© de les aider. Comment les profs qui ne connaissent pas bien ces troubles, peuvent-ils aider leurs Ă©lèves dys ? L’enseignant doit se poser plusieurs questions qu’est-ce qui gène le plus mon Ă©lève dys, qu’est-ce qui va bien chez lui, oĂą en est-il après plusieurs annĂ©es de prises en charge ortophonie, PPRE, etc. ? Ensuite, comment compenser ce qui ne va pas par ce qui va bien ? Par exemple, un enfant dyslexique vif, intelligent et motivĂ©, ne comprendra rien si je lui donne des consignes Ă  l’écrit. Mais quand je les lis, il comprendra tout. Tant qu’il sera dans cette situation de handicap, afin de lui permettre d’accĂ©der aux apprentissages via la lecture et d’aller au maximum de ce dont il est capable, je pourrai donc compenser le problème en favorisant l’oral. Les enseignants ont souvent tendance Ă  trop attendre des rééducateurs ; ils pensent par exemple que c’est l’orthophoniste qui va apprendre Ă  l’élève dys Ă  lire, alors que c’est Ă  eux de le faire. Si leur Ă©lève est en terminale et qu’il doit lire l’Étranger de Camus, il ne va pas le faire – par contre, il va peut-ĂŞtre l’écouter en MP3, en version audiobook, et s’intĂ©resser Ă  la littĂ©rature tout en Ă©tant un piètre lecteur. Ils doivent aussi expliquer ces troubles aux autres Ă©lèves, afin d’éviter que ces derniers soient jaloux face aux compensations apportĂ©es par exemple, un ordinateur en faveur de leur camarade dys.

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